Même en plein cœur de l’été, le Portail de l’IE passe au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité la semaine passée.
Bonne lecture !
- Eric LIPTON, « How think tank amplify corporate America's influence », nytimes.com (7/08/2016)
L'éternel débat de la neutralité des think-tank. Outils de pouvoir ou vrais instituts indépendants au service du savoir et de la recherche ? Peut-être un peu des deux, surtout lorsque l'on parle des Etats-Unis.
Le New-York Times décrypte ici dans une étude longue et extrêmement documentée, le rôle des think-tanks pour les entreprises américaines. porte-voix, soutien scientifique au service de projets, ces instituts jouent un rôle déterminant dans la politique de domination du géant américain.
Comme le dit Elizabeth Warren, Sénatrice démocrate du Massachusetts : « this is about giant corporations who figured out that by spending, hey, a few tens of millions of dollars, if they can influence outcomes here in Washington, they can make billions of dollars ».
Un must.
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- « ProjectSauron, le logiciel-espion d'Etat dissimulé depuis cinq ans », Lemonde.fr (10/08/2016)
Les entreprises de sécurité informatique Symantec et Kaspersky ont annoncé avoir découvert un logiciel-espion dans les systèmes informatiques de près d'une trentaine d'institutions dans le monde, et il pourrait y en avoir bien plus encore.
Présent depuis au moins cinq ans, ce logiciel est capable de voler des fichiers, des mots de passe et des clés de chiffrement. Il est implanté dans des infrastructures militaires, scientifiques, financières, et aux vus de sa complexité et de son objectif, il ne fait aucun doute pour les deux sociétés que ce logiciel bénéfice d'un soutien étatique. A qui pourrait donc profiter ces données, la question reste grande ouverte.
Sur le même sujet :
- « "Panama Papers" : MM. Stiglitz et Pieth déplorent l'attitude du gouvernement panaméen », LeMonde.fr & AFP (07/08/2016)
Qu'il est difficile de faire bouger les lignes ! Un coup d'éclat et puis s'en va. Comment lutter contre les paradis fiscaux ? Une fois l'union sacrée passée et les bons sentiments oubliés, force est de constater que pas grand chose ne se passe.
Le vendredi 5 août 2016, Joseph Stiglitz et l’expert anti-corruption Mark Pieth démissionnent du comité d’experts constitué après le scandale des « Panama papers ». En cause ? Des « divergences de point de vue sur la transparence ». Un comble pour un comité censé lutter pour plus de transparence dans la sphère financière. Sauf que les rapports et conclusions dudit comité ne peuvent être rendues publiques que sur décision du Président panaméen. Des pressions venant du monde des affaires sont évoquées et au final peu de changements sont attendus sur l'opacité du système financier du Panama.
- Agathe DUPARC, « Julian Assange trop proche de la Russie et de Poutine ? », Mediapart (14/08/2016)
On connaissait les tendances mégalomaniaques de Julian Assange – sur lesquelles ont notamment joué nombre de ses détracteurs -, cybermilitant et Rédacteur en chef de WikiLeaks, mais pas encore sa vocation en tant que bras armé d'un gouvernement.
Celui dont « la raison d'être est de donner une audience aux lanceurs d'alertes et aux fuites d'information, tout en protégeant ses sources » selon Wiikipedia, n'échappe pas à la question de la duplicité.
Peut-on rester neutre lorsque l'on a acquis la notoriété, l'envergure et la force de frappe de Wikileaks ? La publication des échanges de mails de la candidate démocrate Hillary Clinton lui attire les foudres de ses partisans qui l'accusent de faire le jeu de Donald Trump sur fond d'influence russe.
Mediapart se propose ici de revenir sur les liens entre Julian Assange et Vladimir Poutine afin de faire la lumière sur leur relation.