En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité de la semaine passée. Au programme la rencontre annuelle des Ministres de la Défense de l’ASEAN, Airbus déstabilisé par des affaires de corruption, la concurrence bancaire et un aperçu des acquisitions d’entreprise.
- The Diplomat « Que faut-il retenir de la rencontre “ASEAN Defense Meeting” aux Philippines ?” – “What did the ASEAN Defense Meetings in the Philippines achieve” ? » : 2 novembre 2017 :
La semaine dernière, se réunissaient les ministres de la Défense des pays membre de l’ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) aux Philippines, pour la tenue de l’« ASEAN Defense Ministers Meetings ». Cette réunion annuelle est souvent l’occasion de clarifier le panorama de l’univers de la Défense en Asie du Sud-Est et d’échanger avec les partenaires régionaux. Au fil du temps, certaines puissances mondiales ont reconnu le groupement ADMM-Plus (rassemblant de façon bi-annuelle les pays de l’ASEAN et six pays acteurs majeurs de la région) comme la plus importante rencontre internationale en matière de Défense.
Au cours d’une semaine intense, de nombreux sujets ont été balayés à travers une répartition en sept groupes de travaux : Contre-terrorisme, HADR, Sécurité maritime, Médecine militaire, Opérations de maintien de la paix, Actions humanitaires et Cybersécurité. Comme chaque année, les ministres ont également longuement débattu de la situation géopolitique asiatique : la Péninsule coréenne, les conflits en Mer de Chine méridionale ou encore le développement du terrorisme aux Philippines.
Quelques initiatives ressortent de cette rencontre annuelle : la création d’un groupe ad hoc dédié au développement des lignes directrices concernant le trafic aérien, un autre dédié au trafic maritime ainsi qu’un texte de référence à propos de la mise en place d’une politique commune autour des opérations de maintien de la paix.
- Les Echos « Corruption : Airbus face à la perspective d'un nouveau front judiciaire aux Etats-Unis » 31 octobre 2017 :
Dans un communiqué de presse financier, le Groupe Airbus a annoncé avoir découvert des “inexactitudes” dans des contrats de ventes d’armes. Il les a notifiées en novembre 2016 au Département d’Etat américain (département exécutif fédéral chargé des Relations internationales) avant de les divulguer entièrement en juillet dernier, afin de coopérer pleinement. Le Groupe s’estime incapable d’en chiffrer le montant. Jusqu’à présent, le Department of Justice (DOJ) américain n’a pas ouvert d’enquête.
Pour mémoire, le Groupe fait déjà face à une procédure ouverte par le Serious Fraude Office britannique (SFO) pour soupçon de “fraude, pots-de-vin et corruption”. Le montant des sanctions pourrait s’élever à plusieurs milliards.
- Le Monde « Face à Orange Bank, les grandes banques contre-attaquent » 2 novembre 2017 :
Stéphane Richard, P-DG du Groupe Orange, a annoncé le 30 octobre le lancement de la banque en ligne, Orange Bank, qui vient déjà bousculer le paysage bancaire, en proposant tout un panel d’avantages. Face ce nouvel entrant, les banques traditionnelles telles que le Crédit Agricole ou le Crédit Mutuel réagissent en innovant (création de l’offre low cost « Eko » et «Avantoo») et consolidant leurs offres existantes (la néobanque « Crédit Mutuel Arkéa »).
Alors que, depuis quelques années, les banques n’ont cessé d’augmenter leurs tarifs (carte bancaire, nouveaux services), l’arrivée d’un concurrent comme Orange dans le secteur déstabilise l’équilibre de l’offre bancaire et durcit un peu plus l’environnement concurrentiel. Les banques sont ainsi tenues de changer et d’élargir leurs offres à bas coût, jusqu’alors cantonnées à leurs filiales de banque en ligne (BforBank pour Crédit Agricole ou Fortunéo pour Crédit Mutuel Arkéa). A noter également que le secteur bancaire est désavantagé depuis février par la loi Macron qui permet de changer plus facilement de banque.
- La Tribune « Incroyable … l'Italie bloque l'acquisition de Next (défense) par un groupe français » 3 novembre 2017 :
Altran, groupe français de Défense, s’est vu refuser l’achat de l’entreprise italienne Next, spécialisée dans les secteurs de la Défense et de l’Aérospatiale, par le gouvernement italien, au motif que ses intérêts nationaux étaient en jeu. Le PDG de Next s’était pourtant félicité de cette union avec Altran.
Pour mémoire, cette décision intervient dans un contexte particulier : le rachat des chantiers STX Saint-Nazaire par l’italien Ficantieri, en septembre dernier, avait donné lieu à de longues tractations.
- France Culture « Une pépite française de la santé, AAA, passe sous le contrôle de Novarti » 31 octobre 2017 :
Suite au rachat d’une entreprise français de biotechnologie par le groupe Suisse Novartis, une série d’interrogations se pose vis-à-vis des lacunes du marché français quant au financement de ses entreprises. Conséquence de ces faiblesses, de plus en plus d’entreprises françaises ayant besoin de financement pour se développer font appel à des entités étrangères plus ouvertes à la prise de risque, au détriment de la France.