Déception chez les 2500 salariés de Belfort ce vendredi 1er décembre : EDF reporte l’officialisation du rachat des turbines Arabelle à General Electric. La reconquête du fleuron industriel est une étape importante dans la stratégie nucléaire française.
EDF aurait dû signer ce 1er décembre le rachat des turbines Arabelle négocié en novembre 2022, qu’Alstom avait cédées en 2014 à General Electric (GE). Aucun motif n’a été transmis par EDF, mais l’entreprise nationalisée en juin dernier semblerait craindre un impact sur le carnet de commandes du constructeur GE Steam Power, à cause des sanctions américaines sur la Russie.
Si le projet de rachat était estimé à 270 millions d’euros en 2022, EDF devrait débourser 1,1 milliard pour récupérer le fleuron français. L’ancien cadre d’Alstom Frédéric Pierucci dénonce une opération mal négociée, alors que GE se scinde en trois entités pour surmonter sa crise financière. Après n’avoir tenu presque aucune des promesses faites au Gouvernement français, le groupe américain revend au prix fort les savoir-faire du fleuron Alstom.
Bien que le financement soit conséquent pour EDF aujourd’hui en difficulté, le rachat des turbines Arabelle est au centre de la stratégie nucléaire de l’Elysée.
Agathe Bodelot
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