Entre les JO d’hiver asiatiques de 2029 et la coupe du monde de foot de 2034, Riyad accueillera l’Exposition universelle de 2030. Un agenda chargé au service d’un puissant soft power saoudien, qui s’inscrit dans la perspective d’un avenir post-pétrolier.
Le Bureau International des Expositions (BIE) l’a annoncé mardi 28 novembre: l’Arabie Saoudite obtient l’organisation de l’Exposition universelle de 2030. Son dossier de candidature promouvant une exposition carbo-négative, innovante et avec pour toile de fond le désert a su largement convaincre les votants au BIE (119 voix sur 165, les deux tiers étant requis pour l’emporter). A l’instar de la coupe du monde au Qatar en 2022, ce choix n’est pas sans interpeller les ONG défendant les droits de l’Homme et dénonçant le greenwashing.
Ces contestations n’arrêtent pourtant pas l’Arabie Saoudite qui accumule les évènements mondiaux : les Jeux Olympiques asiatiques d’hiver en 2029, la coupe du monde de foot en 2034 et dorénavant l’Exposition universelle en 2030. Les saoudiens poursuivent avec succès leur plan Vision 2030, destiné à préparer le Royaume à un avenir post-pétrolier. L’attractivité touristique du pays et le rayonnement du mode de vie saoudien en font partie. Une exposition universelle offre une plateforme unique pour les pays d’exercer leur soft power en présentant leur culture, leur puissance économique et technologique, et en engageant des dialogues internationaux, contribuant ainsi à façonner une image positive sur la scène mondiale.
Paul Lecomte
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