Après avoir choisi le successeur du FAMAS, la Délégation général de l’Armement (DGA) a décidé de chercher le futur successeur du fusil de précision de l’armée française.
Cet été, la DGA a lancé un appel public à la concurrence pour 2.600 Fusils de Précision Semi-Automatique (FPSA) de calibre 7,62 mm, ainsi que 1.800 lunettes de visée à intensification de lumière et 1.000 dispositifs d’imagerie thermique.
Un marché difficile à atteindre au regard des conditions imposées par la DGA. Pour qu’un industriel de l’armement intéressé puisse y participer, son chiffre d’affaires annuel devant être égal ou supérieur à 50 millions d’euros.
Dès lors, des entreprises françaises au départ intéressées par ce marché se retrouvent de facto exclues par la disposition portant sur le chiffre d’affaires. C’est notamment le cas pour l’armurier stéphanois Verney-Carron qui propose son fusil VDC-10, un dérivé de l’AR-10 américain. Avec un chiffre d’affaires de 13,5 millions d’euros, la PME française ne répond pas aux exigences de l’AO. La société française PGM Précision se retrouve confrontée à la même situation que Verney-Carron malgré son fusil « Ultima Ratio ».
Par ailleurs, la DGA prend des précautions supplémentaires en insérant une disposition se reposant sur l’article 53.1 du décret n° 2016-361 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics de défense ou de sécurité. Dès lors, la DGA ne souhaite pas être confrontée à une situation où l’utilisation de l’arme serait bloquée par un Etat tiers via des autorisations administratives portant sur les composants de du fusil. La situation la plus favorable et la plus simple serait que les produits et composants de l’arme proviennent de l’Union européenne ou de la Zone économique européenne.
Pour le moment, le peu d’entreprises françaises qui pouvaient être intéressées se retrouvent écartées de l’appel public à la concurrence. L’entreprise allemande Heckler & Koch semble être le prétendant le plus sérieux avec son fusil HK-417 qui équipe déjà certains régiments de l’armée de Terre.