Les dix pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) lancent un centre de formation et une plateforme commune pour renforcer leur coopération en matière de cybersécurité.
Depuis près d’une dizaine d’années, le Japon et les pays de l’ASEAN tentent de développer des partenariats pour répondre à des attaques informatiques régulières et de plus en plus sophistiquées.
C’est dans cette lignée qu’a été inauguré, le 14 septembre dernier en Thaïlande, un centre de formation dédié à la cybersécurité des États membres de l’ASEAN et du Japon. Destinée à former les personnels des pays concernés, l’école devrait accueillir 700 élèves qui étudieront la cyberdéfense, la criminalistique numérique ou encore l’analyse des logiciels malveillants.
Élaborés au Japon, les programmes devraient permettre aux différents pays de renforcer leurs capacités de réponse aux attaques, jugées insuffisantes par Surangkana Wayuparb, directeur exécutif de l’Agence thaïlandaise de développement des transactions électroniques.
En effet, plusieurs attaques récentes ont souligné ces lacunes. En juillet dernier par exemple, les données de 1,5 millions de personnes ont été dérobées à Singapour, dont celles du Premier ministre Lee Hsien Long.
En plus du centre de formation, une plateforme de collaboration devrait voir le jour dans les prochains mois. L’idée, initiée par Tokyo, consiste à partager aux autre pays les informations sur les éventuelles attaques informatiques subies, mais aussi les réponses et protections utilisées. La plateforme serait accessible pour des utilisateurs choisis parmi les responsables de sécurité des pays concernés, et un système de sécurité s’assurera que l’accès reste restreint aux personnes autorisées.