Le Qatar quitte l’OPEP sans fracas

Lundi 3 décembre, l’économique rejoint la politique : le Qatar claque la porte de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le ministre de l’énergie de l’Emirat a fait cette annonce hier en conférence de presse. Entré en 1961 dans l’organisation, le Qatar était jusqu’à ce jour l’un des 13 membres de l’OPEP. Cette décision constitue le maillon d’une chaîne qui ne cesse de s’étendre depuis le début du blocus imposé par l’Arabie saoudite et ses alliés, en 2017. Deux éléments peuvent expliquer ce revirement.

Le premier est que le Qatar est le plus faible producteur de pétrole de l’organisation. Cette décision devrait donc avoir un effet limité sur les cours du pétrole. En outre, le Qatar est le premier exportateur de gaz liquéfié au monde, et souhaite diversifier son économie en en privilégiant les exportations de gaz.

La seconde est qu’en claquant la porte de l’une des plus puissantes organisations au Monde, Doha envoie un message politique fort, notamment à une Arabie saoudite fragilisée par les retombées diplomatiques de l’affaire Khashoggi.