Le 4 octobre dernier, les États membres de l’Union européenne ont donné leur accord afin de surtaxer l’importation des véhicules électriques provenant de Chine. Cette mesure vise à protéger l’industrie automobile européenne, aujourd’hui en crise. En réponse, Pékin a officiellement appliqué des sanctions douanières aux importateurs de spiritueux européens.
Pour protéger son industrie automobile, l’Union européenne (UE) a décidé d’augmenter les taxes d’importation sur les véhicules électriques chinois. Ces dernières pourraient atteindre 35% du prix d’achat, bien au-delà du seuil actuel de 10%. La mesure vise à protéger l’industrie automobile européenne, aujourd’hui en crise, face aux pratiques jugées déloyales de la Chine.
L’Allemagne, opposée à une surtaxe sur les produits chinois, a essayé de rassembler d’autres pays pour bloquer la mesure mais n’est parvenue à rallier que quatre pays. La majorité des États membres (dont la France) a en effet voté en faveur des taxes, tandis que d’autres ont choisi de s’abstenir.
Pékin a rapidement dénoncé ces nouvelles taxes comme étant « injustes, non conformes et déraisonnables ». À partir du vendredi 11 octobre, les importateurs chinois de brandy européen (à 95% du cognac) devront ainsi verser une caution aux douanes chinoises. Pour l’instant, il s’agit d’une simple garantie, mais des surtaxes pourraient suivre si la Chine décide formellement d’adopter ces mesures.
Face à cette escalade, la Commission européenne souhaite contester la décision chinoise auprès de l’Organisation mondiale du commerce. Le secteur du cognac, dont les acteurs sont majoritairement français, estime quant à lui avoir été « sacrifié » dans cette guerre commerciale. De janvier à novembre 2023, la Chine avait en effet importé pour 1,60 milliard de dollars de spiritueux à base de vin distillé (Cognac, Armagnac…) dont 99,8 % provenaient de France.
Kenza Lemkadmi
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