L’association PETA surfe sur la crise des cours pour mieux défendre la cause végan

La crise des cours boursiers profite au moins à une cause. Celle que porte PETA s’appuie désormais sur la prise de participation de l’association aux capitaux de certains grands groupes, afin de résonner plus efficacement au sein des milieux d’affaires.

Le 7 Avril dernier, l’association People for the Ethical Treatment of Animals, plus connue sous le nom de PETA, relayait l’information selon laquelle sa branche américaine avait « investit dans le futur des moutons et des chèvres pendant la crise du marché boursier » grâce à une prise de participation au sein d’une vingtaine d’entreprises cotées.

D’après l’association, cette stratégie vise à se donner les moyens de participer aux assemblées annuelles, être en liaison avec les actionnaires et influencer les décisions de la direction de l’intérieur. Dans le cas présent, une vingtaine d’entreprises sont concernées, dont le groupe français Kering (détenant Balenciaga, Gucci ou encore Saint Laurent), Deckers Outdoor Corporation (société mère d’UGG), Tapestry, Inc. (la société mère de Coach NY, Kate Spade et Stuart Weitzman), Burburry, Ralph Lauren, Guess, Urban Outfitters, J.Jill et Under Armour.

En l’occurrence, cette stratégie vise à forcer les entreprises et les marques concernées à abandonner l’exploitation de la laine, du mohair (fabriqué à partir de la toison de chèvres angora) ou encore du cachemire, jugée destructrice pour l’environnement. S’il est peu probable que la participation de l’association aux capitaux des entreprises mentionnées puisse avoir une causalité directe sur les stratégies de ces dernières, l’objectif d’influence de cette dernière n’est pas négligeable. En venant se greffer aux moyens de pression déjà utilisés auparavant, et ayant parfois porté leurs fruits, la cause vegan profite inéluctablement à la tendance de plus en plus prononcée des populations à soutenir l’effort éco-responsable.

Christophe Moulin