A l’occasion d’une rencontre à Alger, Bachir Messaïtfa, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques a mis en relief le danger qui guette l’Algérie si rien n’est fait pour prendre en charge la demande sociale de la population.
Il faudrait en effet, créer dans un contexte de forte réduction des recettes d’hydrocarbures, pas moins de 10 millions d’emplois nouveaux, construire des centaines de milliers de logements dotés d’équipements collectifs, assurer la formation de millions d’élèves et étudiants et garantir les soins et la sécurité sociale à une population de plus en plus nombreuse et vieillissante. Le tableau est effectivement sombre et porteur de très graves dangers pour la cohésion sociale et la stabilité politique. Si rien de sérieux n’est fait pour prendre du mieux possible cette demande sociale en constante augmentation, de graves troubles politiques et sociaux seraient, en conséquence, fortement à craindre.
C’est pourquoi le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre recommande d’agir énergiquement et dès à présent en vue de la mise en œuvre d’un nouveau modèle de croissance qui ne sera pas uniquement porté par l’Etat, mais par toutes les forces vives de la nation. Un plan d’action en phase avancée d’élaboration qui sera prochainement examiné par le conseil de gouvernement indiquera avec force précision aux opérateurs des divers secteurs structurant notre économie les nouvelles manières d’agir et les outils modernes de gestion à intégrer, pour en finir avec les archaïsmes qui entravent leurs performances productives.
Bachir Messaïtfa, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques indique qu'il est nécessaire que les principaux acteurs économiques qui constituent les entreprises, les institutions financières et les départements ministériels concernés, intègrent dans leur management les outils modernes de gestion que sont les TIC, les instruments statistiques fiables, l’intelligence économique, l’économétrie ainsi que tous les instruments de veille qui ont permis à des pays, beaucoup moins lotis que l'Algérie, d’émerger. Beaucoup reste malheureusement à faire dans ce domaine et si l’état d’esprit rétif au changement qui prévaut aujourd’hui en Algérie continue à sévir, il n’y aura évidemment rien à espérer en termes de renouveau économique.
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