Compte-rendu : Pourquoi le sportif de haut-niveau est-il un atout pour l’entreprise ?

L’ANAJ-IHEDN, en partenariat avec l’AEGE, a organisé le jeudi 26 mars une conférence portant sur le thème du sportif de haut niveau dans l’entreprise. A l’intérieur des locaux de l’Ecole Militaire, dans l’amphithéâtre Louis, la conférence s’est tenue en présence de Pascal Gentil et Séverine Desbouys.

Les deux intervenants se sont tout d’abord présentés en revenant sur leur parcours de sportif de haut niveau, ainsi que leur cursus académique.

Séverine Desbouys est une ancienne cycliste sur route professionnelle. Elle a remporté deux fois le maillot de meilleur grimpeur durant le tour de France. En parallèle de sa carrière sportive, elle possède un MBA en Relations Internationales obtenu à Science Po Paris, ainsi qu’un MBA en Management du sport obtenu à Euromed. Elle commence sa carrière à la Direction Générale du Développement Économique à la mairie de Marseille. Elle décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant son propre cabinet de conseil en intelligence économique : le cabinet DSC. Elle accompagne de grands groupes (CAC 40 notamment) dans leurs problématiques stratégiques.

Pascal Gentil est un champion de taekwondo. Son palmarès se compose de deux médailles de bronze olympique lors des olympiades de Sydney (2000) et d’Athènes (2004), de trois titres de champion d’Europe, et trois titres de champion du monde. Il a permis la démocratisation du taekwondo en France. Diplômé d’une licence en STAPS, il a pu poursuivre un master de management du sport à l’ESSEC. Retraité du sport en 2009, il a pu poursuivre sa carrière professionnelle chez Véolia, passant cinq années en Chine. Prévoyant, il a confié s’être penché tôt sur la problématique de la reconversion, afin de pouvoir passer le cap de la retraite sportive. Il travaille aujourd’hui au sein de Sécuritas Risk Management.

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Les deux sportifs ont d’abord évoqué ce que leur sport respectif leur à apporté. Pascal Gentil a témoigné de l’apport de la pratique des arts martiaux lui prodiguant la patience, la discipline ainsi qu’une faculté de remise en question inhérente à tous compétiteurs. Séverine Desbouys a insisté sur les apports spécifiques des sports d’endurance. La sportive a commencé sa carrière à 12 ans, elle a pu comparer sa carrière de sportive à celui d’un entrepreneur, montrant la nécessité d’avoir un « business plan », en sachant adapter sa trajectoire. Elle a insisté sur le fait que les sportifs ont la capacité de prise de recul et d’analyse de l’échec, leur permettant d’atteindre de nouveaux objectifs. Pascal Gentil est revenu sur leur capacité de résilience et de gestion du stress. Il a insisté sur la nécessité de partage de l’information, et non sur la rétention de celle-ci, mettant en parallèle son expérience avec ses collègues sportifs qui avaient le même objectif que lui lors des compétions.

En matière de diplomatie sportive, les deux athlètes se revenu sur le fait que les sportifs sont une plus-value importante. Autodidacte, ils peuvent être un relai diplomatique innovant. Le sport peut devenir un élément rassembleur entre le monde politique et le monde de l’entreprise. Par exemple, Pascal Gentil avait accompagné Nicolas Sarkozy et sa délégation lors d’un voyage officiel en Chine.

Au sein de l’entreprise, Sévérine Desbouys a souligné que le sportif fonctionne à l’image de son sport. En faisant écho à son propre parcours, elle a évoqué le fait qu’elle n’aurait pas pu être salariée, l’entrepreneuriat s’étant naturellement imposé à elle. Les deux sportifs ont confirmé leur réelle conviction dans la mixité de l’entreprise avec d’anciens sportifs de haut niveau.

Julien Randoin

Liens utiles :

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Site de Pascal Gentil