En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité la semaine passée. Au programme des affrontements de Titans : la rivalité DC Comics / Marvel, le (décevant) combat qu’il ne fallait pas manquer entre Floyd Mayweather et Manny Pacquiao, la poursuite de la guerre entre Meerkat et Twitter ; mais aussi le futur de l’industrie touristique. Bonne lecture !
- Xavier Eutrope, « Derrière les rencontres de super-héros, "une vraie logique marketing" », Pixels, LeMonde.fr (26/04/2015)
Des super-héros jusqu'à en frôler l'overdose : Avengers Age of Ultron, Batman v. Superman, des calendriers de diffusions de nouveaux blockbusters courant jusqu'en 2025, DC Comics et Marvel portent sur grand et petit écran leur rivalité centenaire sur papier glacé. Derrière un marché saturé, on retrouve pourtant de véritables stratégies de promotion et de diffusion. Marvel, à travers ses films, va miser sur le caractère bankable d'un acteur jusqu'à ce que celui-ci incarne complètement le personnage qu'il est censé jouer. Mieux, il le sublime ; qui aujourd'hui pense Robert Downey Junior indifféremment de Tony Stark/Iron Man ? DC Comics d'un autre côté, va désirer mettre en avant le héros en lui-même, qu'importe la personne se glissant dans le costume. De même, les deux maisons jouent sur une tonalité narrative différente : Marvel se veut spectaculaire, divertissant et comique quand DC Comics met en scène des histoires sombres, torturées ayant une ambition plus sérieuse. De ces choix va découler la pérénnité des deux compagnies. Si elles semblent être trop grosses pour pouvoir chuter, l'une d'entre elle va pourtant subir le contre-coup d'une saturation du marché… Marvel et DC misent gros, et planifient minutieusement leur futur.
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- Jean-Louis Dell'Oro, « Mayweather contre Pacquiao : la boxe à 11 millions la minute », Challenges (30/04/2015)
Le combat du siècle, rien de moins. Voilà déjà comment était annoncée la rencontre entre deux légendes vivantes de la boxe. Mais pour aller de pair avec l'engouement général autour de ce match, il fallait que la démesure soit également à la hauteur. Et les chiffres font tourner la tête : le combat (12 rounds de 3 minutes) devrait générer quelques 400 millions de dollars (soit ce que gagne l'équipe de foot d'Arsenal sur une saison), les places s'échangeant en moyenne autour de 4 000 dollars (et allant jusqu'à 350 000 !), 100 dollars pour la VOD… et 120 millions pour Mayweather contre "seulement" 80 pour Pacquiao. Tout ceci ayant bien sûr lieu dans la capitale du spectacle et des jeux d'argent : Las Vegas. Mais comme le rappel l'auteur de l'article : les deux légendes sont sur la fin de carrière (respectivement 38 et 36 ans), et l'aspect économique semble avoir pris le dessus sur l'intérêt sportif… Que retiendra-t-on de ce match : la victoire de Mayweather (aux points et au bout des 12 reprises), ou la démesure de l'événement ?
- Daniel Cooper, « Meerkat breaks up with Twitter, jumps into bed with Facebook instead », EnGadget (04/05/2015)
Voici un deuxième combat qui semble ne pas en finir ! Nous vous avions parlé des guerres d'influence entre Twitter et Meerkat, l'application qui permettait de faire du live-streaming pour les utilisateurs inscrits sur le service. Twitter, en rachetant la start-up concurrente de Meerkat, Periscope, et en interdisant l'accès à cette première le fait de pouvoir poster les liens sur sa plateforme, semblait avoir porté un coup critique à la marque au suricate. Sauf que cette dernière vient de se rabattre sur Facebook et permet aux utilisateurs de trouver les liens en streaming à partir de son carnet de contacts. De plus, la phase bêta de l'application vient d'être mise en ligne sur Android, bien avant Periscope qui prend un certain retard. Comment Facebook va se comporter ? Qui attirera le plus d'utilisateurs sur sa plateforme ? La suite au prochain round…
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- Warren Lee, « The upcoming shaekout in travel tech », Techcrunch (03/05/2015)
«Travel tech is at a pivotal point in its growth and development ». Tel est le constat formulé par Warren Lee sur le site Techcrunch. L'industrie du tourisme ne s'est jamais aussi bien portée à l'échelle mondiale : elle représente 1 emploi sur 11 ainsi que des revenus générés à hauteur de 7,5 trillions de dollars par an soit 9,5% du PIB mondial. Une étude menée par Oxford Economics prévoit en outre une croissance de 5,4% par an sur les dix prochaines années… Des chiffres à en donner le tournis alors que l'on nous présente l'économie mondiale comme morose, plombée par des crises à répétition. Des start-ups notamment, nées à l'ère digitale et profitant de la troisième révolution du web, se sont imposées comme des pure-players dans leur domaine. Uber, AirBnB, Tripavisor, Kayak (racheté par Priceline), Stayful et Rocketrip, tous imposent de nouveaux standards dans leur domaine et grignottent des parts de marchés de plus en plus importantes aux dépends de business plus traditionnels. Le marché se sature peu à peu et il y aura des perdants. La France, première destination touristique mondiale, semble étonnament absente du paysage qui se dessine et se doit d'agir avant d'être dépassée.
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