L’ADIT, déjà fortement présente sur les activités liées à la compliance des entreprises, a décidé d’investir le domaine du sport via un nouveau département, baptisé “Sport Integrity”. Ses deux directeurs, Michel Husser et Samuel Gauthier, nous expliquent l’intérêt de cette démarche.
Pourquoi la création d’un département Sport Integrity au sein de l’ADIT, société spécialisée dans l’intelligence stratégique ?
Michel Husser : La large palette d’activités de l’ADIT en matière d’accompagnement stratégique et de prévention / gestion des risques est par définition déclinable dans l’ensemble des secteurs d’activité économiques… Au départ de ce projet, il y a la collaboration en 2014 de l’ADIT avec Samuel Gauthier et sa structure de conseil spécialisée auprès des acteurs du monde sportif « De Sport et d’Esprit » pour une étude spécifique. C’est sur ces bases que nous avons rapidement avancé vers un partenariat renforcé entre nos entités pour lancer l’activité Sport Integrity.
Samuel Gauthier : L’ADIT, de par son expertise en matière de prévention des risques de corruption pour des grands comptes ainsi que par son réseau international lui permettant de collecter de l’information à forte valeur ajoutée à travers le monde me semblait en effet être le partenaire idéal pour travailler sur le thème de l’intégrité auprès du monde sportif. Nous avons donc fait le constat que de réelles synergies existaient entre l’ADIT et mon activité de conseil et de formation auprès du monde sportif. De plus, il me semble aujourd’hui plus que nécessaire de protéger les acteurs de ce secteur des risques liés aux pratiques non éthiques.
Quels types de services proposez-vous dans cet objectif ?
Michel Husser : Les services proposés se basent sur l’expertise existante au sein des différents départements de l’ADIT et sont donc multiples : de l’accompagnement à la mise en place de process éthiques, à la vérification de la qualité des partenaires de nos clients en passant par leur accompagnement stratégique sur des grands projets ou encore la protection de leur image dans les médias et les réseaux sociaux. Du fait de la variété des services proposés, nous avons l’ambition de pouvoir intervenir pour des acteurs tout aussi variés : organisations sportives au sens large (clubs, fédérations, ligues, organisations internationales…), mais également les organisateurs d’événements, le secteur public (ministère, collectivités locales…), les entreprises (équipementiers, sponsors, annonceurs…) ou encore les médias.
Il y aurait donc pour vous un parallèle entre les besoins des clients habituels de l’ADIT et les clients dans le monde sportif ?
Michel Husser : Clairement oui ! Les acteurs du monde sportif ont également besoin d’être accompagnés dans la gestion de leur image, des différents risques auxquels ils peuvent être exposés et pour les positionner de la meilleure façon dans un contexte concurrentiel.
Samuel Gauthier : Si les besoins sont proches voire identiques, il existe cependant une particularité dans le monde sportif : la forte exposition médiatique et le côté passionnel du sport pour certains font parfois rapidement basculer les parties prenantes dans l’irrationnel et c’est souvent dans ce contexte que peuvent apparaître des comportements contraires aux valeurs du sport !
A ce sujet, pensez-vous que l’actualité récente avec le scandale au sein de la FIFA devrait motiver les acteurs du monde sportif à se préoccuper d’avantage des problématiques éthiques et donc à se tourner vers des services tels que ceux que vous proposez ?
Samuel Gauthier : Cela pourrait en effet servir d’électrochoc et sensibiliser d’avantage certains grands acteurs, mais il existe cependant le risque que l’onde de choc reste essentiellement limitée au monde du football. Ce serait à mon sens une erreur, les risques juridiques, financiers ou d’image en lien avec des pratiques non éthiques sont les mêmes pour toutes les parties prenantes impliquées. Il y a un vrai travail de sensibilisation à faire à ce stade auprès de nombreux acteurs.
Pouvez-vous nous donner un ou des exemples précis de missions réalisées par le département Sport Integrity ?
Michel Husser : Nous intervenons généralement dans un cadre où les missions confiées par nos clients sont confidentielles, je ne peux donc pas être trop précis, mais nous avons par exemple été amenés à intervenir pour une organisation sportive qui suspectait certains de ses membres de ne pas respecter les « règles du jeu » fixées… nous avons ainsi essayé d’étayer ces suspicions par une étude de type Due Diligence. Dans un autre cas, nous avons été mandatés par un client ‘entreprise’ pour évaluer les risques financiers et d’image associés à un possible partenariat avec un acteur du monde sportif.
Plus d’informations sur ADIT Sport Integrity ou sur Sport-integrity.com