Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La fin du Facebook Graph : quelles alternatives ?

Le 6 juin 2019, Facebook décide de modifier le fonctionnement de son graph, rendant beaucoup plus complexe et fastidieux le renseignement sur le réseau social. Depuis, il n’est notamment plus possible d’avoir accès au contenu privé des utilisateurs.

Avant cette modification, il était extrêmement facile de se procurer des informations sur une personne en utilisant simplement des outils comme Stalkscan ou Stalkface. La plupart des utilisateurs de Facebook n’ayant pas pris la peine de “verrouiller“ correctement leur compte, ils se retrouvaient ainsi dangereusement exposés.  Il suffisait ainsi de rentrer l’URL d’un profil et nous avions ainsi accès à ceci :

La vie privée des utilisateurs, qui n’ont aucune idée de ce qui est réellement visible ou non, était particulièrement exposée.

Les seuls outils démocratisés restaient relativement peu efficaces pour investiguer en profondeur l’activité et les informations d’un profil Facebook.

Facebook Graph Searcher, Graph Tips ou encore Who Posted What fonctionnent tous les trois de la même manière. Ils impliquent d’avoir une idée précise de l’information que l’on souhaite récupérer sur un individu.
Cependant, différentes fonctionnalités sont proposées en fonction des applications ; la Timerange (intervalle de temps) et la Location (Localisation) ne doivent pas voir leurs utilités respectives sous-estimées. Ces dernières permettent par exemple, de cibler une zone géographique spécifique à un moment donné et, couplé à un mot clef, d’identifier les publications relatives à ce même mot clef.              

Malgré les dernières restrictions de Facebook, une équipe de quatre étudiants vietnamiens développe “Ladystalker“, renommé “FBInsight“ pour Facebook Profil Investigator. Les fonctionnalités sont moins souples et moins complètes que celles auxquelles nous avions accès avec Stalkscan, mais le dispositif offre malgré tout un accès raisonnable au contenu, tout en apportant une petite nouveauté.

Effectuons un test sur le compte Facebook du Ministère des Armées.

Une fois l’adresse URL du profil renseignée, le nouvel outil :

  • Présente un certain nombre d’entités avec lesquelles interagit la page ou le profil :

  • Affiche les likes sur les photos, les posts et les vidéos, les commentaires, les tags, les lieux et pour finir, les évents. Le contenu dévoilé se limite au contenu public.

Cependant tout cela est affiché dans un ordre qui semble chronologiquement aléatoire :

  • Permet une veille en temps réel sur les “likes“ de la cible. Pour cela il convient dans un premier temps d’autoriser les notifications :

Il convient de préciser les limites de cette fonctionnalité. Seuls les likes  sont pris en compte, pas les autres formes de réaction . De plus, cela ne concerne que le contenu ouvert, les notifications n’apparaissent pas lorsque la cible "aime" du contenu sur les groupes fermés par exemple.

S’opère ensuite un rafraichissement très fréquent, oscillant selon les premiers tests, entre 4 et 5 secondes. Une fois que la cible a liké du contenu, apparait cette notification :

Il suffit de se rendre sur la page gardée active pour y trouver les détails :

Pratique, cette fonctionnalité permet de rapidement comprendre sur quel type de contenu se porte actuellement l’attention de l’individu. En croisant ces résultats avec ceux obtenus via les autres fonctionnalités, il est de nouveau possible de se forger rapidement une idée de la personne ciblée.

Julien Vachel