La France a-t-elle encore un avenir en Afrique ?
En l’espace de deux ans, l’armée française a été contrainte de quitter la Centrafrique et les pays de la bande sahélo-saharienne dans lesquels était ancrée l’opération Barkhane. Pourtant, en dépit
En l’espace de deux ans, l’armée française a été contrainte de quitter la Centrafrique et les pays de la bande sahélo-saharienne dans lesquels était ancrée l’opération Barkhane. Pourtant, en dépit
Malgré le retour de la guerre aux portes de l’Europe, l’industrie de défense européenne est absente du projet de bouclier antimissile, compromettant ainsi sa souveraineté. Paris et Berlin sont en désaccord sur les solutions retenues, soulignant les tensions persistantes dans les relations franco-allemandes en matière de défense.
Annoncé dès 2017 par la France et l’Allemagne comme “grand programme structurant”, où en est le Main Ground Combat System aujourd’hui ?
Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la société française doit impérativement se préparer à la guerre de haute intensité. Les guerres asymétriques, modèle de conflictualité principal sur les dernières décennies, ont baissé drastiquement l’acceptabilité de la mort. Le management de l’information auprès de l’opinion publique risque d’être le facteur clé du prochain conflit à haute intensité et il est stratégique de préserver sa population des manœuvres informationnelles ennemies.
Le pacte AUKUS et le basculement opéré ces dernières années vers l’Asie du Sud-Est ont achevé de montrer à l’Union européenne, et en particulier à la France, que “l’Europe n’est plus qu’un théâtre secondaire pour les États-Unis” selon les propos du sociologue Ivo Hristov. L’enjeu sensible d’une défense commune est une des priorités de la présidence française de l’UE.
Dans une zone déjà sous tension chez le voisin Ukrainien, la Biélorussie a orchestré une déstabilisation sur le levier migratoire contre l’Union européenne, en réponse à une série de sanctions à son égard. Cette crise révèle la stratégie de la Biélorussie pour exister au niveau international, avec des capacités militaires limitées et une situation économique alarmante. Une guerre informationnelle pour tenter d’aggraver les dissensions dans l’UE et de nuire à son image, tout en permettant à Loukachenko de garder les rênes du pouvoir à Minsk.
Alors que la doctrine militaire de l’OTAN prévoit depuis maintenant plus d’un an un retour aux conflits de haute-intensité pour la première fois depuis la fin de la Guerre Froide, que les tensions en Mer de Chine et en Ukraine s’exacerbent, et que le Cyber devient un champ de bataille à part entière, il nous semblait nécessaire d’en revenir à Clausewitz pour guider nos stratégies futures.
Le virage technologique que représente la 5G aurait pu permettre à l’Union européenne (UE) de questionner sa souveraineté numérique et de passer un nouveau cap dans son développement politico-économique. Cependant, sur le sujet des télécommunications et de la 5G, l’UE n’a pas su faire corps pour défendre ses intérêts contre les géants de la Tech américains et asiatiques. Alors que le cyber s’est imposé comme enjeu de défense majeur, comment expliquer cette absence de vision stratégique en Europe ?