Le 9 octobre dernier, Richard Thaler, économiste américain de l’université de Chicago, recevait le prix Nobel de l’Économie pour ses travaux sur l’économie comportementale, discipline qui prend en compte le comportement humain comme facteur décisif dans ses choix économiques. À contre-courant des théories qui présentent l’homme comme simple homo œconomicus, l’économie comportementale prend en compte les biais cognitifs de l’être humain et montre qu’il est irrationnel dans ses choix. De ce courant de pensée découle la théorie du paternalisme libertarien, où l’orientation des choix du citoyens/consommateurs s’effectue sans carottes ni bâton, du moins conscients. Nous voilà alors dans un système d’influence qui n’en porte pas le nom. Le paternalisme libertarien à l’échelle d’un pays pourrait donc servir à l’application douce de la doctrine d’État et finalement s’avérer être une méthode d’influence véritable.