Si la France n’est toujours pas une nation de pétrole ni de gaz, elle continue en revanche d’avoir des idées ! Les inventeurs ne manquent pas et les associations régulières entre des ingénieurs d’excellence et des entrepreneurs dynamiques fondent notre réputation mondiale pour la qualité et le nombre de nos start-ups. Nos PME sont aussi une grande source d’innovation et de R&D, en complément des grands groupes qui souvent portent la vision programmatique globale et à long terme.
Sans surprise, ces viviers d’idées font de nos entreprises des cibles privilégiées dans la compétition mondiale aux talents et à l’innovation. Permettre leur financement et leur bonne croissance devient donc par extension aussi un enjeu de notre autonomie stratégique. C’est particulièrement le cas lorsque les technologies développées s’appliquent aux secteurs de la défense et de la sécurité, qu’elles y soient dédiées ou qu’elles soient duales.
L’innovation était l’une des trois priorités de la ministre des armées Florence PARLY lors de sa prise de fonction et les initiatives en la matière n’ont pas manquées : création de l’Agence de l’Innovation de la Défense (AID) pour repenser totalement le lien armées/start-ups, réorganisation et lisibilité accrue des mécanismes de financement des armées, création de nouveaux fonds, etc.
Pour autant, lorsqu’elles sortent de la sphère institutionnelle, nos start-ups et PME continuent d’être confrontées à de grandes difficultés, souffrant d’une méconnaissance du milieu de la défense par leurs interlocuteurs bancaires et financiers, voire dans le pire des cas d’une certaine défiance. L’actuel retour dans la conscience publique de la potentialité de confrontations armées majeures vient transformer ce problème, sans forcément le faire disparaître.
Outre le frein évident pour notre innovation, l’absence d’accès aisé à tout stade de leur l’existence à des financements laisse aussi souvent nos entreprises dans l’obligation de choisir entre la disparation ou des fonds étrangers, souvent très offensifs et bien renseignés.
Dès lors, la France a-t-elle le financement de ses ambitions en matière d’innovation de défense ?
Pour en débattre, nous aurons la chance de recevoir lundi 23 mai dans le Grand Salon des Alumni HEC:
Conférence en présentiel ou en ligne