La loi de décentralisation entrée en vigueur le 29 mars 2003 a délégué un portefeuille étendu de responsabilités au niveau des collectivités locales. Les élus locaux ont désormais plus d’autonomie pour développer une politique d’attractivité et de compétitivité de leur territoire. Dans une économie globalisée, force est de constater que les économies d’agglomération s’apparentent plus à des îlots de résistance. Néanmoins, de nombreuses expériences dans les pays scandinaves, aux Etats-Unis et au Japon démontrent que les concentrations locales organisées sous forme de clusters, de pôles de compétitivité ou de districts industriels sont un dispositif réticulaire mature et efficace pour le développement économique du territoire : une architecture en réseau de proximité pour mutualiser les efforts de recherche pour les entreprises, développer les externalités positives de formation et de recherche, favoriser les initiatives d’essaimage et d’incubation des PME innovantes. La France a suivi le mouvement et en juillet 2005 par l’intermédiaire du CIADT labellisait 66 pôles de compétitivité dans des domaines variés (NTIC, spatial, aéronautique, biotechnologies, automobile, bioagriculture) dont six de niveau mondial et neuf à vocation mondiale. Par ailleurs, les partenariats publics-privés (PPP) constituent un autre arsenal législatif et commercial qui donnent aux territoires la capacité de mettre en place une véritable politique économique exogène.