L’enjeu tient dans le risque de contamination régionale et systémique des crises. Déjà évoqué dans les années 1970 par des économistes américains tels que Sargen, le concept de risque pays est revenu au devant de la scène économique suite aux crises financières des années 1990. Compte tenu de la croissance du commerce mondial et des investissements internationaux, les enjeux liés à l’appréciation du risque-pays tendent à prendre une place primordiale dans les préoccupations des banques, des entreprises et des institutions financières.
La globalisation des marchés rend la composante du risque-pays plus volatile et donc plus complexe à évoluer. La globalisation devient une caisse de résonance, propice à la rumeur et à la volatilité. Elle ignore tout sanctuaire. Il n’y a ni Etat ni secteur économique ni institution publique ou privée qui puisse se considérer à l’abri de ces effets de contagion. Cette préoccupation devrait s’accroître avec la mise en œuvre du ratio Mc Donough à partir de 2006. Le souci majeur pour les différents acteurs de plus en plus confrontés au risque, est de savoir comment le prévenir et de pouvoir s’en prémunir grâce à la souscription d’assurances et de garanties de plus en plus efficaces. Cette réduction des incertitudes passe par un accroissement de la collecte, le traitement et l’analyse de l’information à des fins de décision stratégique.