Dans une perspective d’intelligence économique, elle peut être décrite comme la capacité à subir la concurrence sans handicap. Cette optique sous-tend une notion de marge de manœuvre : lorsque cette marge est réduite ou inexistante, des démarches offensives permettront de la construire, et ainsi pouvoir améliorer la compétitivité de l’entreprise. Mais la compétitivité ne se construit pas qu’au sein de l’organisation. Le couple Etat/secteur privé est de ce point de vue essentiel. Une entreprise pourra être compétitive car elle bénéficiera d’externalités de réseau lui permettant d’agir à la fois sur les prix et la qualité des produits et services offerts. Les pouvoirs publics ont ici un rôle à jouer, d’une part pour maintenir et protéger la compétitivité des entreprises, et d’autre part pour leur faire bénéficier de synergies et d’infrastructures complètes ; de même, par ces infrastructures, ils attireront les entreprises souhaitant s’implanter et augmenteront la compétitivité du pays. Enfin, il est un autre élément critique pour la compétitivité de l’entreprise qui constitue un enjeu non moins majeur : son capital humain. La connaissance et le savoir-faire d’une entreprise sont en partie détenus par ses collaborateurs. Une opération menée à l’encontre de ce capital (débauchage d’un manager clé par exemple) peut éroder la compétitivité de l’organisation. Ce facteur « capital humain » est également essentiel à l’échelle nationale car un pays compétitif sera aussi celui qui attirera les «cerveaux».