L’objectif est d’optimiser les actions d’influence et de lobbying utiles pour le territoire et ses acteurs, qu’ils soient économiques, associatifs, etc…
Les collectivités, en effet, mettent en œuvre cette démarche en vue de :
• Développer la connaissance de leurs territoires pour mieux maîtriser leurs ressources.
• Développer une capacité de réaction rapide face à des situations de crise.
• Améliorer la maîtrise des infrastructures (routes, réseaux).
• Recenser les bonnes pratiques dans d’autres territoires pour réaliser un benchmarking.
• Favoriser la connaissance des savoir-faire et des produits du territoire pour réaliser un marketing territorial.
Néanmoins, la doctrine et les praticiens n’ont la même approche de l’intelligence territoriale. On distingue dès lors trois visions différentes :
• l’IT en tant qu’intelligence économique pilotée au niveau d'un territoire, qui consiste à sensibiliser des entreprises aux méthodes et outils de l’IE (opération collective, clusters, pôles, etc.) et à leur fournir tous les moyens pour qu’elles mettent en place une démarche d’IE en leur sein. cf. Intelligence économique territoriale.
• l’IT comme utilisation par un territoire (une collectivité ou un groupe de collectivités) des techniques utilisées par l'intelligence économique comme pourrait le faire une entreprise (stratégie, veille, influence,..) qui se traduit par une veille exogène et endogène, des opérations de marketing territorial, en quelque sorte une vision moderne du développement économique ;
• l’IT pour la conduite « intelligente d'un territoire » dans son développement par rapport à son contexte social, géographique, ses ressources et son organisation spatiale qui vient plutôt des experts en matière de gestion géographique des ressources (géographes, urbanistes,..) une vision qui se rapproche plutôt du développement économique durable.
L’entreprise doit se concerter avec les régions pour :
• Définir une stratégie concertée de développement économique et technologique du territoire, en s’appuyant sur les pôles d’excellence et les pôles émergents.
• Mettre en œuvre des moyens d’anticipation, d’innovation et d’influence, par la pratique de l’intelligence économique, au service du rayonnement international de la région.
• Créer une dynamique régionale, en favorisant le regroupement des collectivités publiques et des institutions territoriales autour de projets stratégiques communs.
Il s’agirait donc de faire naître des pôles de compétitivité, qui seraient des groupes géographiquement proches d’entreprises liées entre elles par des intérêts commerciaux et/ou des complémentarités technologiques, auxquels s’associent des administrations nationales, des collectivités locales, des universités, des centres de recherche, etc.