Le métier du statisticien et son environnement ont beaucoup changé avec l’apparition du Big Data. L’objectif aujourd’hui n’est plus seulement d’organiser les données d’une base et de les traiter dans un second temps. Le statisticien 2.0 collecte le maximum de données non structurées de manière exhaustive pour ensuite se demander comment les organiser et en tirer de l’information en continu. Certaines sources de données de l’IoT peuvent publier des données de manière très fréquente, allant jusqu’à une émission à la minute ou à la seconde. Du point de vue mathématique, le statisticien doit sortir des modèles de régression ou de corrélation linéaire pour aller vers des modèles bien plus complexes qu’il doit construire de lui-même. Cela nécessite d’être capable de juger de la robustesse d’un modèle non-linéaire et donc d’évoluer ”sans filet”. Dans son livre « Big Data: A Revolution That Transforms How we Work, Live, and Think », Viktor Mayer-Schönberger, professeur de gouvernance et de régulation d’Internet à l’Université d’Oxford, affirme que nous sommes passés d’un monde de l’ordre à celui du désordre. Toutefois, nous pouvons nous réjouir qu’avec le désordre viennent les opportunités.
Les missions
Son travail consiste à :
• En amont du travail d’analyse : établir une grille (du questionnaire à l’étude complexe) puis de choisir la méthodologie la plus appropriée pour recueillir des informations (sondage dans la rue, par téléphone, par Internet, mais aujourd’hui aussi via les Big Data !) ;
• Collecter les informations et les données ;
• Traiter les informations via des moyens informatiques : qu’il s’agisse de données quantitatives ou qualitatives, structurées ou non structurées, etc. ;
• Analyser et synthétiser les résultats de son étude pour en tirer des enseignements, des informations susceptibles d’aider les décideurs ;
• Être en mesure de présenter de façon claire les résultats de son enquête.
Les compétences
Niveau / Type de formation
Il existe, en France, 3 écoles qui forment à devenir statisticien. En sortant de ces écoles, les étudiants disposent de bac+5. Il s’agit, de l'École Nationale Supérieure de l'Administration Économique (l’ENSAE), l'École Nationale de la Statistique et de l'Analyse de l'Information (l’ENSAI) et l'Institut de Statistique de l'Université Pierre et Marie Curie (l’ISUPM). Il est aussi possible de devenir statisticien via un bac+2 en DUT “Statistique et Informatique décisionnelle”.
Salaire
· Environ 25K euros pour un profil junior
· Jusqu’à 80K € /an