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Revue de presse du 26 décembre 2016

Après ce week-end de fête, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité de la semaine passée. Au programme : des drones capables de penser comme des abeilles, Engie dans la crainte d’une attaque, la violation du secret défense par un activiste Greenpeace, guerre du bœuf et guerre contre les armes, par les australiens grâce au Big data.

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Grâce au machine learning, les drones américains peuvent désormais, non seulement partager les données captées par leurs radars et caméras mais aussi… prendre des décisions collégiales ! Cette autonomie d’action fait basculer les drones dans une autre dimension : de petits soldats espions ils deviennent de véritables petites abeilles… tueuses ! Les Français utilisent quant à eux déjà des aigles royaux (bien vivants) pour neutraliser des drones s’approchant de zones sensibles.

Reste à tester la capacité des aigles royaux à faire face à un essaim de drones intelligents et connectés et aux capacités de calculs stratégiques bien plus complexes.


Après l'Affaire Vinci, relayé par un article sur notre Portail, un nouveau « fait divers » à la sauce IE : ENGIE fait appel à l'AMF pour enquêter sur une tentative de déstabilisation. Le groupe, dont l'action ne cesse de se déprécier depuis le début de l'année, réfute les rumeurs de mésentente entre son directeur général et son président du conseil d'administration, Isabelle Kocher et Gérard Mestrallet. Les attaques informationnelles, dont la capacité de nuisance est avérée, ont décidément la cote…

Guerre intestine ou concurrence déloyale, en passant par la possibilité d'une stratégie pensée par la direction elle-même, tous les cas sont envisageables. Une bonne occasion de se souvenir en ces temps de fête que l'intelligence économique est aussi un art de la guerre économique qui fait de plus en plus rage. Dans un tel contexte, s'il revient à chaque praticien de rester en conformité avec la charte éthique de la profession, n'oublions pas qu'une part non négligeable de la discipline IE est vouée à l'observation de mouvements généralement « hors marché », parfois hors la loi. Garder l'esprit ouvert et à l'affût de ses propres faiblesses, voilà une maxime qui, nous l'espérons, en aidera plus d'un à se mouvoir dans la jungle des affaires !


A trop jouer avec le feu (ou le nucléaire), on finit par se brûler les ailes ! Un militant écologique en a fait les frais : il a eu la surprise de voir la DGSI débarquer dans son appartement. Et pour cause, le Parquet lui reproche une atteinte au secret défense. Ce fait divers permet de rappeler l’existence de sanctions pour atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation. L’article 413-11 du Code Pénal sanctionne notamment le fait de s’assurer la possession, d’accéder ou prendre connaissance de tout fichier, donnée informatisée, information qui présente le caractère de secret défense. Et comme « nul n’est censé ignorer la loi », vous êtes forcément prévenus !


 

 Les négociations du TTIP étant au point mort, les Etats-Unis brandissent de nouveau la menace de la saisine de l’OMC. Le bœuf US nourris aux hormones est de nouveau en cause. Un compromis en 2009 à l’interdiction de la commercialisation de bœufs nourris aux hormones en UE avait été trouvé par un achat de viande bovine américaine de haute qualité.

Il y a quelques jours, prenant pour prétexte une diminution de leurs ventes sur le sol de l’Union Européenne, les Etats-Unis menacent de rétablir des droits de douanes élevés sur le roquefort, la truffe et la moutarde en provenance de l’UE. A noter que l’un des gros enjeux mettant à mal la conclusion du TTIP est justement la question des normes alimentaires. Or, pour Jean-Paul Simier, cette menace d’augmentation des droits de douane du côté des USA n’est qu’un coup de pression pour faire baisser les droits de douane en UE, certainement le fruit de lobbys de l’agroalimentaire américains. 


Avis aux apprentis Mad Max et autres bushrangers en herbe inspirés par Ned Kelly, le gouvernement fédéral australien a annoncé qu’il débloquerait la somme de 25,4 millions de dollars australiens pour les trois prochaines années (soit un peu moins de 17 millions d’euros) dans le but d’enrayer le trafic d’armes à feu procurées via notamment le dark web.

Même si le débat sur les armes à feu occupe une couverture médiatique moins passionnée en Australie qu’ailleurs (du fait du nombre d’armes en circulation rapporté à la population totale), les autorités australiennes s’inscrivent véritablement dans un élan vers une numérisation progressive de leurs outils de contrôle à l’échelle nationale : ces nouveaux logiciels devront faciliter l’identification du/des fournisseur(s), la source d’approvisionnement et les éventuels relais entre toutes les parties prenantes de ce trafic et de ses activités engendrées.

Michael Keenan (chargé du contre-terrorisme et également ministre de la Justice) espère que cette mesure radicale de gestion du Big Data permettra aux autorités fédérales une meilleure coordination entre les services de renseignement et les forces de police face à la menace terroriste, qui est devenue l’une des priorités nationales depuis la tragédie de Bali en novembre 2002 (explosion d’une discothèque dans la station balnéaire de Kuta, fréquentée majoritairement par des australiens). 


Emma Thévenau – Frederic Puppatti – Roberto Fecarotta – Cloe Lacaze-Aso – Louchart Maxime