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Revue de presse du 23 octobre 2017

En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité de la semaine passée. Au programme : Rio Tinto accusé de fraude, une nouvelle faille de sécurité informatique découverte, des pubs pour mobiles transformées en véritable outil d’espionnage, le Royaume-Uni pointé du doigt et Airbus face à Boeing.

La Securities and exchange Commission (SEC), gendarme de la bourse américaine a accusé le groupe minier anglo-australien Rio Tinto, d’avoir dissimulé pendant plusieurs mois à ses actionnaires la valeur réelle d’une ancienne mine de Charbon au Mozambique. Cette dernière avait été acheté pour 3,7 milliards d’euros en 2011 et revendue 3 ans après pour 50 millions de dollars à un groupe indien.

En parallèle, Rio Tinto a annoncé avoir déjà conclu un accord avec la Financial Conduct Authority (FCA), le gendarme financier britannique sur cette question, et s’être acquitté d’une amende de 36 millions de dollars. 


Capture d’écran 2017-10-22 à 13.08.14.pngAprès la polémique CCleaner, c’est désormais la faille de sécurité « KRACK Attacks » (Key Reinstallation Attack) qui agite les spécialistes de la cybersécurité. Révélée par le chercheur de l’Université de Louvain Mathy Vanhoef, cette anomalie dans le protocole Wi-fi WPA2 indique une brèche de sécurité critique. Cette défaillance au sein du protocole le plus utilisé dans le monde depuis 2004 pourrait permettre à n’importe quel hacker d’espionner n’importe quelle communication provenant d’un appareil connecté à un point d’accès. Une menace sans précédent, qui ouvre la porte à de nombreuses possibilités d’exploitation. 

Si les géants de la téléphonie mobile et fournisseurs internet se sont montrés plutôt rassurants et ont commencé à déployer des correctifs, la NSA ne s'est toujours pas prononcé sur la connaissance ou non de l'existence d'une telle faille, qui n'est pas sans rappeler l'affaire Wannacry.


Courrier International « N’importe qui peut vous surveiller grâce aux pubs sur mobile »  : 19 Octobre 2017

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Franziska Riesner, chercheur de l’Université de Washington, à présentée le 30 Octobre à Dallas lors de la conférence sur la privée de l’Association for Comptine Machinery son étude « Comment Alice achète des pubs pour surveiller Bob ». Cette experte en cybersécurité à montré que pour un montant d’un millier de dollars (850euros), un individu est capable d’acheter et cibler des publicités en ligne dans l’optique de géolocaliser d’autres personnes et même de déterminer quelles  applications elles utilisent. Le scandale est surtout la simplicité de la mise en place de l’opération comparée aux résultats privées récoltés. Il est important de noter que l’utilisateur n’a pas besoin de cliquer ou d’interagir avec la publicité afin qu’une autre personne suive sa position dans l’espace.

En  moins de 4 minutes, il est donc possible de déterminer la position exacte d’une cible (à 8 mètres près) et de connaître les applications qu’elle utilise. A noter que la cible est totalement inconsciente de sa géolocalisation et de la récolte de sa liste d’application. Les annonceurs publicitaires ont donc du travail pour sécuriser les données des utilisateurs et protéger la vie privée.


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Lors du dernier sommet européen à Bruxelles, le président français, Emmanuel Macron avait déclaré «Nous sommes loin du compte sur les engagements financiers».

En effet, le Premier ministre, Theresa May, proposerait un paiement de 20 milliards d’euros afin de solder les comptes britanniques tandis que l’Union européenne songerait à un montant entre 60 et 100 milliards d’euros.

Par ailleurs, les dirigeants européens souhaitent traiter en priorité les questions liées au devenir des expatriés et de l’Irlande. Toutefois, il faudra attendre le prochain sommet européen, en décembre, pour que débutent officiellement les négociations relative aux relations commerciales post-Brexit.

Depuis son discours catastrophique devant le congrès des Tories, le 4 octobre à Manchester, la position de Mme May reste fragilisée. Le ministre des affaires étrangères, Boris Johnson, critique un manque de fermeté dans les négociations apparaissant comme le successeur pour bon nombre de Tories.


Bombardier sauvé in extremis : Airbus a annoncé son acquisition à 50,1% du programme CSeries du constructeur canadien. Conséquence immédiate : l’action Airbus prenait 4% à l’ouverture de la Bourse de Paris mardi. Bombardier, déjà sauvé de la faillite par une subvention massive du gouvernement canadien, fait face à l’agressivité des Etats-Unis qui ont décidé d’une taxe antidumping de 300% sur les avions de la ligne CSeries en réaction à cette subvention.
La prise de contrôle du groupe Airbus devrait être bénéfique aux deux parties, Airbus apportant sa force de vente à un programme d’avions moyen-courrier de 100 à 150 places de dernière génération qui consolidera sa gamme sur un marché prometteur. Cela permet au groupe européen de se concentrer sur le haut de sa gamme moyen courrier – au-delà de 180 places, et de renforcer sa domination sur Boeing sur ce secteur. La pression est lourde pour Boeing qui voit son concurrent affermir sa présence nord-américaine. Face à l’A320neo remotorisé et au nouveau CSeries 500, Boeing va en outre devoir investir plus tôt que prévu pour un renouvellement de sa gamme de monocouloirs et pourrait se rapprocher du brésilien Embraer.