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Revue de presse du 30 octobre 2017

En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité de la semaine passée. Au programme : l’Etat en situation difficile face à Orange, L’X contre Paris-Saclay, création de l’ALCCI, Bombardier se rapproche d’Airbus, la percée des banques en lignes et un nouvel accord concernant les travailleurs détachés.

Dans la foulée des désengagements partiels ou totaux de diverses entreprises historiques, l’Etat réfléchirait à une diminution de ses parts dans l’opérateur de télécommunication Orange, dont il est aujourd’hui le premier actionnaire. En effet, avant son élection, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il ne s’agissait pas à ses yeux d’un secteur stratégique.

Pourtant, l’entreprise par laquelle transite toutes les communications présente un intérêt au moins en termes sécuritaires. C’est la raison pour laquelle l’hypothèse d’une cession totale, discutée malgré tout, n’est pas la plus probable. Par ailleurs, une déstabilisation du secteur des télécoms pourrait ralentir la transition numérique française.


Impulsé en 2008 sous Nicolas Sarkozy, le projet du pôle universitaire Paris-Saclay devait permettre de valoriser sur la scène international les centres de recherche de la zone du plateau de Saclay, pour en faire un fleuron français dépassant les clivages, mal compris à l’étranger, entre universités et Grandes Écoles.

Parmi les établissements concernés, l’Université Paris-Sud, au 41ème rang du classement international de Shangaï, et surtout Polytechnique, bien moins bien classée (vers la 400ème place). Pourtant, inquiète à l’idée de perdre sa spécificité dans la formation des grands corps de l’État et de voir son prestige dilué, c’est bien Polytechnique qui, depuis des années, fait campagne sans relâche contre le projet. A travers les relais d’influence incomparables que représentent ses anciens diplômés, désormais à des postes stratégiques autant dans le secteur public que privé, l’X est parvenue à faire valoir auprès de l’État la nécessité de faire cavalier seul pour préserver son excellence.


L’association a été créé par Alain Juillet, Hervé Pierre et Dominique Lapprand. elle a pour objectif d’informer et d’épauler les entreprises, ainsi que d’alerter les pouvoirs publics sur la question. Le but est à termes de développer leur anticipation et leur capacité de réaction face aux mécanismes qui régissent le commerce illicite. Difficile par nature à quantifier, il représenterait plusieurs centaines de milliards par an (entre 650 et 2000 milliards).


Le Gouvernement fédéral canadien, dirigé par justin Trudeau aurait poussé Bombardier à se rapprocher de l’entreprise Airbus plutôt que d’investisseurs chinois. En cause notamment des risques de transfert de technologie et d’emploi vers la Chine, ainsi que des garanties insuffisantes en matière de protection de la propriété intellectuelle.

Cette prise de position intervient alors que le Canada cherche à se rapprocher de la Chine pour réduire sa dépendance économique auprès des Etats-Unis, qui menacent de se retirer de l’accord de libre échange nord américain (ALENA).


Le numérique touche depuis quelques années le secteur bancaire. Les banques en ligne, d’abord limitées aux seuls comptes courants, se sont diversifiées. Nombre d’entre elles  offrent désormais des crédits immobiliers, point souvent décisif dans l’acquisition de nouveaux clients. Un an après la loi sur la mobilité bancaire, dit loi Macron, qui devait renforcer les banques en ligne, ces dernières n’ont pas fait une percée fulgurante. Néanmoins, elles se sont effectivement renforcées. La mutation des usages au profit de ces banques semble être une tendance lourde.


Les ministres européens des Affaires sociales ont trouvé un accord sur les travailleurs détachés le 23 octobre dernier. Désormais, les travailleurs temporairement détachés dans un autre pays toucheront au moins le salaire minimum du pays d’accueil et bénéficieront des mêmes avantages sociaux. Cette mesure, qui reçoit un bon accueil dans les pays d’Europe de l’Ouest, est critiquée comme protectionniste par les pays d’Europe de l’Est. La Pologne, qui profite le plus de la directive actuellement en vigueur, mais également la Hongrie, la Lituanie ou la Lettonie ont voté contre.