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Revue de presse du 4 décembre 2017

En ce début de semaine, le Portail de l’Intelligence Économique vous propose une sélection d’articles qui ne méritent pas de passer inaperçus !

Au programme : le vide stratégique européen illustré dans le secteur aérien, les ambitions chinoises en Afrique, le lancement d’un projet russe d’exploitation de gaz liquéfié, le retour de la France à la cinquième place mondiale et le départ du directeur technique d’Airbus après un séjour court mais pour le moins remarqué.

Les compagnies aériennes du golfe persique, Qatar Airways, Emirates et Etihad, ont bénéficié du soutien massif de leur État respectif (aides financières, exemption de taxes, etc.) et ont mené un important dumping social (interdiction de syndicat, licenciements automatiques, etc.) depuis les années 2000 afin de se développer. Elles ont transformé le marché aérien en « quasi-oligopole golfique ». Face à cette concurrence, l’Union européenne est jusqu’à présent désarmée car « idéologiquement aveugle au concept même de guerre économique et de patriotisme économique ».


« La Chine doit s'ouvrir et accélérer le programme des routes de la soie », a annoncé Wang Yong, le vice-président du Fonds de développement Chine-Afrique, lors du forum Chine-Afrique, qui s’est tenu le 27 novembre 2017 à Marrakech.

Ces deux journées furent l’occasion de faire un bilan de l’implication industrielle et financière de la Chine en Afrique. En moins de 20 ans, le pays asiatique est devenu le premier partenaire économique et le premier investisseur étranger en Afrique. Cette stratégie de développement du continent africain fait partie du projet chinois des « nouvelles routes de la soie ». Ce programme prévoit la construction d’infrastructures de communication dans 65 pays pour plus de 1.000 milliards de dollars. L’objectif est de relier à la fois sur le plan terrestre et maritime la deuxième économie mondiale à l'Europe occidentale, via l'Asie centrale et la Russie ou par la mer de Chine et l'océan Indien.


Le gouvernement russe vient de donner son accord pour l’exploitation de gaz liquéfié dans la péninsule de Yamal. Ce projet, porté par Yamal LNG, compagnie russe détenue par Novatek, Total, China National Petroleum Corporation et Silk Road Fund, coûtera 27 milliards de dollars. L’isolement et le climat extrême du site, au-delà du cercle arctique, posent des difficultés techniques considérables : éloignement de la main d’œuvre, construction sur piloris… Les premières livraisons sont prévues pour fin 2017. Yamal LNG doit, à terme, produire 16,5 millions de tonnes de GNL par an.


Grâce au Brexit, la France est redevenue la cinquième puissance sur l’échiquier mondiale. Olivier Passet, directeur des synthèses de l’institut d’études économiques privé Xerfi analyse ce succès grâce aux trois piliers économiques fondamentaux de la République Française. Le premier pilier est l’abondance de multinationales françaises leader sur leur marché accompagnée de multinationales étrangères présentes sur le territoire français qui soutiennent le système économique et rendent la France attractive aux investissements et capitaux étrangers. Le second pilier est la qualité du système social français et par conséquence le haut niveau de qualité de vie dans l’hexagone. Le troisième pilier est le dynamisme de l’économie de services en France avec un bouquet conséquent d’emplois non délocalisables. 


Après seulement dix-sept mois, le directeur technique d’Airbus quitte son poste et rejoint UTC, un conglomérat américain aux activités diverses y compris dans l’aéronautique et l’aérospatiale comme directeur de la recherche. Recruté directement en 2016 par Tom Enders, le président exécutif d’Airbus, Paul Eremenko était critiqué en interne pour l’orientation stratégique qu’il avait donnée à la R&D du groupe, baissant le budget qui y était alloué et abandonnant certains projets jugés non prioritaires. Son profil de jeune entrepreneur passé par la Silicon Valley, censé donner un nouveau souffle à la recherche et à l’innovation du groupe, est finalement entré en conflit avec les habitudes de travail en interne.

Ce départ intervient alors qu’Airbus est dans la tourmente pour des affaires de corruption : il n’est pas exclu que Paul Eremenko ait voulu éviter des retombées négatives sur sa carrière en quittant le navire le plus tôt possible.


Retrouvez une revue de presse inédite lundi prochain !