Le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) et l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) ont produit un rapport sur les différents types de manipulation de l’information.
A l'ère de la désinformation ou des manipulations de l'information, une idée a germé dans l'esprit des co-auteurs de ce rapport qui ont décidé de constituer un groupe de travail inédit. Leurs recherches portent sur le problème de la désinformation, ses causes, ses conséquences et ses solutions.
L'objectif de ce rapport inédit est pluriel : il s'agit à la fois d'informer et de sensibiliser face aux risques de manipulation de l'information, mais également de faire écho aux propos d'Emmanuel Macron concernant la lutte contre les "fake news" sur fond de géopolitique. Sont notamment pointés du doigt Sputnik et RT France, accusés de propagande et de mensonges.
On peut ainsi lire dans ce rapport que « les ingérences répétées qui se sont produites depuis 2014 (Ukraine, Bundestag, référendum néerlandais, Brexit, élections américaines) ont prouvé que les démocraties occidentales, même les plus grandes, n'étaient pas immunes [à la désinformation] ». En d'autres termes, la désinformation, très fortement reliée à l'apogée des réseaux sociaux, constitue une menace concrète pour la démocratie.
Toutefois, là encore, les opinions divergent et varient selon les protagonistes. Alors qu'on accuse la Russie d'ingérence dans les élections américaines, c'est au tour de Donald Trump de s'en prendre aux réseaux sociaux, les accusant de favoriser la visibilité de "médias de gauche" attentant à son image. Ainsi, Facebook, Twitter et Google étaient convoqués ce mercredi 5 septembre devant plusieurs sénateurs américains pour rendre compte.
Il est cependant à noter qu'il est clairement mentionné que ce rapport ne constitue pas une position officielle du gouvernement français.
Un rapport signé par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Alexandre Escorcia, Marine Guillaume et Janaina Herrera, est à découvrir ici.