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Carlos Ghosn pourrait quitter Nissan après son arrestation au Japon

Le président de Renault-Nissan a été arrêté ce lundi par la police japonaise pour des soupçons de malversations financières. L’action de Renault chute à la bourse de Paris.

Selon les informations du journal japonais Yomiuri Shimbun, le parquet de Tokyo aurait arrêté ce lundi Carlos Ghosn pour violation présumée de la réglementation japonaise sur les instruments financiers et la bourse. Le PDG de Renault-Nissan est accusé d’avoir dissimulé près de 40 millions d’euros depuis 2011 auprès de l’administration fiscale japonaise, et d’avoir utilisé des fonds de Nissan à des fins personnelles.

Une perquisition serait également en cours au siège l’entreprise, qui est elle-même à l’origine des révélations. Après une enquête interne de plusieurs mois menée « sur la base du rapport d’un lanceur d’alertes », des dirigeants de l’entreprise ont décidé d’alerter la justice japonaise. Dans le communiqué publié ce lundi, Nissan annonce également que le Conseil d’administration proposera dans les prochains jours la destitution de son président.

L’affaire pourrait avoir des conséquences tragiques pour l’entreprise puisqu’à 11h02 ce lundi, le cours de l’action Renault avait déjà chuté de 13% à la bourse de Paris. Le partenariat ambitieux entre Renault et Nissan pourrait en pâtir et, en cas de condamnation de Carlos Ghosn, les discussions entre les directions de Renault et Nissan pourraient s’avérer houleuses. Pour rappel, Renault détient 43,3% des parts de Nissan, et l’entreprise japonaise est de son côté le deuxième actionnaire de Renault avec 15% des parts, derrière l’État français qui en possède 15,01%.

L’Élysée a confirmé qu’une « procédure est en cours » mais s’est refusé à tout commentaire.