Le français Air Liquide a annoncé la signature d’un protocole d’accord le 4 janvier avec l’important groupe chinois Yankuang en vue d’une collaboration dans le domaine émergent de l’hydrogène-énergie.
Air Liquide entretient ses bonnes relations commerciales avec la société Yankuang. Après avoir remporté un important contrat auprès du groupe chinois pour la construction d’unités de séparation des gaz de l’air (ASU) en mai dernier, l’entreprise française a annoncé l’amorce d’une collaboration entre les deux entités pour la promotion de l’hydrogène dans la province chinoise du Shandong. Yankuang est un groupe détenu par l’État chinois, classé dans les 500 meilleures entreprises chinoises et principalement actif dans le charbon et la chimie.
Selon le communiqué de Yankuang, le nouveau partenariat profite d’un côté de la technologie de production d’hydrogène par gazéification du charbon de la société chinoise, et de l’autre de l’expérience dans les infrastructures et opérations en hydrogène d’Air Liquide. L’objectif affiché est de développer les infrastructures liées à la production d’énergie par hydrogène et les solutions de transport qui en découlent au sein de la province du Shandong, dans l’est de la Chine.
L’émergence progressive de l’hydrogène dans de multiples secteurs, notamment celui des transports, a amené Air Liquide à développer une importante filière consacrée à la production et l’utilisation de ce gaz. Ce nouveau partenariat participe à déployer ses activités en la matière, dans un pays à l’important marché automobile et où l’entreprise française est d’ores et déjà implantée. Elle s’affirme aussi un peu plus sur la scène internationale comme un acteur incontournable dans le domaine de l’hydrogène-énergie.
L’enjeu est également climatique du côté de la Chine. Face à une pollution croissante, notamment dans les grandes villes chinoises, les véhicules roulant à l’hydrogène et ne libérant a priori que de l’eau constitueraient une potentielle alternative crédible aux véhicules actuels. Reste l’épineuse question du coût énergétique et écologique de la production de l’hydrogène.