Alors qu’il serait également en discussion avec Risk&co, Anticip, l’un des leaders français de la sécurité et sûreté privée a annoncé s’allier au cabinet CEIS, spécialisé dans le conseil en intelligence stratégique.
Les mutations se poursuivent dans le milieu français de la sûreté privée. Fin 2018, l’ADIT, tête de file de l’intelligence économique en France, annonçait ainsi le rachat de Géos, leader de l’accompagnement des institutions et entreprises en zones à risques. Une opération qui semble avoir initié un jeu de chaises musicales parmi les acteurs spécialisés, désireux notamment de concurrencer les géants anglo-saxons.
Un rapprochement entre Anticip, CEIS et Risk&co pourrait ainsi créer une entité crédible et de dimension internationale. Pour l’heure seul un premier partenariat entre Anticip et CEIS a été acté.
« Un certain nombre de nos clients privés ou étatiques souhaitent accéder à l'ensemble des prestations de conseil et de service de sûreté dans les zones hostiles, justifient dans les colonnes des Echos les présidents des deux entreprises, Richard Terzan et Guillaume Tissier.
« Les synergies commerciales sont naturelles, pour répondre aux demandes d'entreprises qui s'implantent en Afrique ou au Moyen-Orient, ou d'Etats qui veulent à la fois définir leurs capacités de défense et les mettre en œuvre sur le terrain » ajoutent-ils.
Une alliance encore embryonnaire
Depuis sa création en 2006 par un ancien du GIGN, Anticip s’est en effet spécialisé dans l’accompagnement en zone de hauts risques. Plus particulièrement le groupe dispose d’une expertise importante pour le Nigéria, le Yémen, l’Irak, l’Afghanistan et, plus récemment, pour la Libye.
De son côté, la CEIS, fondé par Olivier Darason, sous-préfet spécialisé dans les questions de défense, intervient principalement dans des missions de conseil stratégique aux grandes industries, mais aussi dans les domaines de la cyber sécurité, de la transition numérique et des marchés émergents. L’un de ses atouts majeurs est notamment son partenariat avec le CNAPS, qui lui permet de fournir à ses clients des preuves juridiquement recevables.
Pour l’heure ce partenariat se borne à la collaboration sur quelques missions concrètes. « Il pourra y avoir une conséquence capitalistique à cette alliance à un moment donné » ont toutefois précisé les deux présidents à Anne Drif, journaliste aux Echos.