À l’ouverture du sommet de l’OTAN, une proposition de taxe sur 2,4 milliards de dollars concernant les produits français est conduite par l’administration de Donald Trump. Cette mesure serait une réponse à la taxe française de 3% sur les revenus perçus par les GAFA sur le territoire national. La validation du Président américain est encore attendue.
La mesure
concerne le secteur du luxe, mais aussi le vin pétillant, le roquefort,
les yaourts ou encore le savon. Si le vin « traditionnel »
est épargné, déjà menacé par les représailles liées au litige sur les subventions européennes à Airbus, les produits concernés pourraient être néanmoins surtaxés jusqu’à 100%.
Les menaces résultent de l’enquête menée en juillet dernier par le représentant américain au Commerce
(USTR) qui a estimé que la taxe sur les géants du numérique américain
Google, Apple, Facebook et Amazon était un frein aux activités
commerciales américaines. En effet, la taxe imposée par la France est
considérée comme une mesure protectionniste. Bruno Le Maire, ministre de
l’économie, a néanmoins confirmé cette décision, accusant les
États-Unis de refuser de prendre les mesures nécessaires à la
fiscalisation du numérique.
Les
tarifs punitifs sont une mise en garde aux autres pays susceptibles de
mettre en place des taxes jugées discriminatoires envers les GAFA
américains. Donald Trump a notamment évoqué la possibilité d’enquêter
sur les ambitions autrichiennes, italiennes, mais également turques à
leur égard.
Les
mesures de rétention ont été annoncées la veille de la rencontre
bilatérale entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Londres, dans le
cadre du sommet de l’OTAN. L’entrevue s’inscrit en outre dans un contexte tendu en raison de la déclaration du Président français début novembre, où ce dernier avait déclaré l’organisation en « état de mort cérébrale ».
Louise Vernhes