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Des Etats-Unis à l’UE, les plans de sauvegarde de l’économie atteignent des sommets historiques pour parer les conséquences du Covid-19

La guerre contre effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 a pris un nouveau tournant cette semaine. En plus des enjeux sanitaires, ce sont désormais les enjeux économiques qui sont au cœur des actions des gouvernements. Chaque zone cherche à sauver ce qui peut l’être afin de rebondir au mieux lors de l’après coronavirus.

 

Nous sommes en guerre, a déclaré Emmanuel Macron le 16 mars au sujet de la lutte contre la propagation du virus Covid-19. A la guerre sanitaire, qu’il a précisé lors de cette même allocution, se greffe une guerre également économique entre les économies occidentales. L’enjeux : être celle qui ressortira la moins impactée économiquement par ce virus qui paralyse les capacités productives de la planète. Deux pôles se sont particulièrement illustrés cette semaine : les Etats-Unis et l’Union Européenne.

 

D’un côté, les Etats-Unis veulent conforter leur avance économique. En effet, ce mercredi 25 mars 2020, ça n’est autre que le plus vaste plan de sauvegarde économique de l’Histoire de ce pays qui a été adopté conjointement par les sénateurs démocrates et républicains. Le montant a de quoi donner le tournis : 2000 milliards de dollars (1847 milliards d’euros). Il aura pour objectif d’offrir aux entreprises des garanties de prêts, aux ménages des aides directes, aux salariés des hausse d’assurance chômage ainsi qu’un élargissement de ce dispositif dans le souci d’empêcher les licenciements en cascades. La force de frappe est phénoménale. Chaque adulte recevrait 1200$ du trésor américain, et 500$ pour chaque enfant. A la suite de ces annonces, la bourse de Tokyo a cru de 8%. Mais en quelques jours ils étaient déjà 3 millions. 3 millions de nouveaux demandeurs à l’indémnité chomage…

 

De l’autre côté de l’Atlantique, la BCE a décidé de débloquer 750 milliards d’euros pour venir en aide à l’économie des Etats de l’Union Européenne. La « grosse artillerie » ou le « Bazooka » a un nom plus conventionnel : le programme d’achat urgence pandémique. Il vise à racheter des parts de dette publique et privée d’ici à la fin de l’année, afin soulager les banques et d’éviter un arrêt généralisé de l’économie.

 

Les superlatifs utilisés pour définir les mesures prises à l’échelle européenne peuvent sembler exagérés en comparaison aux chiffres américains. Mais c’est peut-être le manque de résilience du système de santé et de protection sociale américain qui explique cette différence de montants. En effet, les systèmes publics visant à protéger les salariés dans leur travail et les citoyens dans leur santé ne sont pas aussi développés outre-Atlantique. Si l’annonce de la BCE est elle aussi bel et bien historique c’est parce que c’est la première fois que l’institution abandonne officiellement ses préceptes de discipline budgétaire. Une mesure rendu nécessaire par la situation extraordinaire, a indiqué la présidente de la BCE, Christine Lagarde :


Charles de Bisschop