Luxfer produisait jusqu’en 2019 des bouteilles d’oxygène médical. C’était la seule usine en France à en produire et « ni les salariés ni les machines ne sont disponibles pour reprendre l’activité (…) ce qui rend la production impossible » d’après les déclarations du ministre de l’Économie et des Finances.
C’est une bataille pour l’emploi à laquelle se livrent les salariés de Luxfer, dans le Massif Central, arguant pouvoir recommencer à produire dans un délai de deux mois. Spécialisée dans la fabrication de réservoirs, citernes et autres conteneurs, Luxfer Gas Cylinders, S.A. au capital social de 15 250 000 euros, n’est plus en mesure de produire ses bouteilles depuis 2019.
Ouverte en 2005, l’extension de l’usine spécialisée dans les bouteilles composites à vocation médicale est le fruit de plusieurs millions d’euros investis par l’entreprise. Cette stratégie est une réponse à la demande européenne qui ne cesse d’augmenter, d’après les déclarations de David Rix, Directeur de Luxfer Europe. C’était ainsi la deuxième fois que le groupe américain développait ses activités hors des États-Unis.
Mais manifestement, cette demande n’a pas suffi car l’usine ferma en novembre 2018. D’après la CGT,« la direction du groupe Luxfer a tenté par 3 fois de détruire l’outil industriel pour empêcher tout redémarrage et ce sont les ex-salariés qui ont empêché cette destruction ». Une situation qui rappelle étrangement les méthodes de l’entreprise américaine Honeywell, propriétaire d’une usine de masques à Plaintel, qui détruisit ses machines à la fermeture de son site.
Ces cas ouvriront-ils la voie à une législation interdisant la destruction des outils industriels critiques ?
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