La modernisation accélérée de l’armée chinoise, les violations récurrentes de l’espace aérien japonais par l’aviation russe et la menace nord-coréenne ont poussé les autorités japonaises à augmenter le budget de la défense à hauteur de 1,3% du PIB en 2021. Ces menaces ont également contribué à la décision des autorités japonaises de se doter d’un chasseur furtif – ensemble de technologies capables de réduire l’exposition d’un avion aux capacités de détection d’un radar ennemi - de sixième génération : le Mitsubishi F-X.
Les services de renseignement taiwanais multiplient les missions pour s’assurer de la sécurité d’un "précieux” pas comme les autres : le savoir-faire de l'île dans la conception de semi-conducteurs. La présence d’espions chinois infiltrés au plus près des firmes taïwanaise de la filière est une réalité à laquelle Taipei entend répondre avec la plus grande fermeté.
Matériaux peu connus du grand public, les terres rares sont un élément majeur de l’économie du XXIe siècle. Parce qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement de nombreuses industries, notamment celles liées aux nouvelles technologies, leur caractère est hautement stratégique. À ce jeu-là, la Chine a su tirer son épingle du jeu en devenant le premier producteur et exportateur de terres rares, rendant le reste du monde dépendant de ses approvisionnements.
Le Japon doit faire face aux ambitions hégémoniques chinoises en mer de Chine. Les objectifs chinois dans cette région sont incompatibles avec les intérêts stratégiques de Tokyo. La sécurité maritime japonaise est particulièrement vulnérable face aux ambitions de Pékin. Le Japon a par conséquent décidé de renforcer les capacités de sa marine militaire en lançant une nouvelle classe d’unités de sous-marins d’attaque : la classe Taigei.
Rédigé par Catherine Delahaye, Pierre-Charles Hirson, Sylvia Grollier et Camille Reymond, professionnels diplômés de l'École de Guerre Économique (EGE) et préfacé par Nicolas Moinet, enseignant à l'EGE et professeur des universités en intelligence économique, "La guerre des puissants" décrypte les stratagèmes de domination de la Chine et des États-Unis dans sa globalité.
Le Club OSINT & Veille de l’AEGE a reçu lundi 21 mars 2022 Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l'Institut de Recherche Stratégique de l'École militaire (IRSEM) et Paul Charon, directeur du domaine de recherche « Renseignement, anticipation et menaces hybrides », auteurs du rapport « Les opérations d’influence chinoises. Un moment machiavélien ».
Mise en lumière dans nos médias par les récents succès de l’industrie de Défense, l’Indonésie continue de présenter le paradoxe d’être un pays mal connu, et ce, en dépit de son importance stratégique croissante en Asie et dans le monde. Une véritable opportunité pour la France de renforcer son influence et ses perspectives stratégiques.
La tension monte entre l’UE et la Chine : après la demande de consultation déposée à l’OMC le 27 janvier dernier sur les pratiques chinoises vis-à-vis des produits lituaniens, une deuxième procédure est engagée depuis le 18 février, cette fois sur les brevets et la violation de propriété intellectuelle. Il s’agit là d’un exemple typique de « lawfare » (guerre par le droit), la Chine ayant mis en place une nouvelle tactique pour favoriser ses intérêts et ceux de ses entreprises.
Dans ce nouveau format, le Portail de l’IE souhaite compiler certaines informations passées inaperçues sur une période donnée. Pour cette première édition, nous avons compilé quatre informations concernant les pratiques d’ingérence chinoise en France, en Europe, en Australie ainsi qu’une avancée chinoise significative dans le champ de la 6G.
La smart city est un concept en vogue ces dernières années, incarné par des villes telles que Singapour, Oslo ou Zurich. Ce principe de développement urbain consiste à mobiliser les nouvelles technologies afin d’améliorer la qualité de vie, de créer un environnement urbain connecté apportant des réponses aux enjeux environnementaux, sociaux, sécuritaires... Mais au-delà des conditions de vie des populations, la ville intelligente s’affirme de plus en plus comme un élément de soft power au service du rayonnement international des États. Une véritable compétition s’est donc engagée autour des smart cities, avec la montée en puissance des pays du Golfe et de la Chine.
A l'aube d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine, la république du Kazakhstan, sous couvert d’enjeux de pouvoir, a été le cadre de violentes manifestations. Selon les médias russes, certaines auraient été orchestrées afin d’affaiblir l’influence de Vladimir Poutine sur la région de l’Asie Centrale. Le Kazakhstan a dû mettre en place des politiques de sûreté et de sécurité sous l’égide russe.
Les conflits en mer de Chine entre les principales puissances présentes se règlent aujourd’hui sur fond de course à l’armement et d’encerclement cognitif. La révélation chinoise des missiles hypersoniques ravive davantage les tensions et provoque une course en avant tout azimut pour la maîtrise de cette technologie. La découverte de l’avancement chinois en la matière joue un rôle d’électrochoc pour l’administration américaine, qui se lance elle aussi dans la course.
Le Portail de l’IE a le plaisir de vous présenter ce nouveau format d’information et d’analyse sur des enjeux à faible exposition médiatique et d’intérêt majeur pour les stratégies de puissance et d’intelligence économique des États et des entreprises. Tel est le cas des fonds souverains, bras financiers des États dans leurs stratégies d’investissement.
Eramet investit pour relancer sa filiale Société Le Nickel (SLN), déficitaire depuis presque 10 ans. Le géant français de l’extraction minière et de la production métallurgique compte injecter 250 millions d’euros d’ici 2025 pour relancer l’exploitation minière sur plusieurs sites historiques du Caillou.
L’industrie de défense sud-coréenne s’est développée rapidement au point de devenir le 9ème exportateur mondial d’armements sur la période 2016-2020. Cette croissance exponentielle depuis les années 70 s’appuie sur une stratégie de dépendance technologique délibérée vis-à-vis des partenaires américains puis européens, pour favoriser les débouchés économiques et la rentabilité des activités de défense.
Alors que AUKUS et le fiasco de la vente de sous-marins à l’Australie ont mis en évidence l’alliance stratégique anglo-saxonne dont Paris n'est pas partie prenante, la France cherche à trouver des nouveaux clients dans la région Asie-Pacifique. En signant aujourd’hui la vente de six Rafales, première partie d’une commande plus large de 42 appareils pour un montant de 8,1 milliards d’euros, Paris et Jakarta semblent engager un nouveau partenariat stratégique.
Ces 20 dernières années, le marché de l’art est devenu un enjeu majeur de soft power pour les pays. Avec ses 277 milliards de chiffres d'affaires en 2021 (rapport d’Artprice) portés en grande majorité par l’art contemporain, les œuvres d’art n’ont jamais engrangé autant de bénéfices pour les acteurs du marché.
Lors d'une cérémonie qui s'est tenue à Kampala, en présence de Yoweri Museveni, Président de la République d'Ouganda, de Patrick Pouyanné, Président-directeur général de TotalEnergies et des représentants de la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), de l'Ouganda National Oil Company (UNOC) et de la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC), les partenaires du Lake Albert Development Project ont annoncé le lancement de ce projet majeur représentant un investissement total d'environ 10 milliards de dollars. Symbole des enjeux de développement économique de la région, ce projet fait l’objet de nombreuses luttes entre les différentes parties prenantes.
Les capacités aéronavales du chasseur construit par Dassault Aviation sont actuellement à l’essai en Inde, et plus précisément de la base aéronavale INS Hansa située à Goa, sur la côte Ouest du pays.
Tandis que, d’ici une vingtaine d’années, de véritables ruptures vont arriver dans au moins une dizaine de champs technologiques : IA, biotechnologies, robotique, télécommunication ou encore énergie, les différents acteurs mondiaux se livrent une bataille continue autour des brevets, de l’innovation et de la propriété intellectuelle. En tête du peloton, la Chine, qui a compris depuis plusieurs décennies que, pour s’assurer une place de meneur mondial en termes de technologie et d’innovation, elle devait s’armer et développer des pratiques adaptées au défi.