À l’heure où la tension monte en Ukraine, une prise de recul est nécessaire pour comprendre pourquoi l’éclatement d’un conflit en Europe de l’Est paraît imminent. Loin du narratif dominant dans les médias occidentaux d’une Russie agressive, certains éléments laissent entrevoir une toute autre réalité.
L’industrie de défense sud-coréenne s’est développée rapidement au point de devenir le 9ème exportateur mondial d’armements sur la période 2016-2020. Cette croissance exponentielle depuis les années 70 s’appuie sur une stratégie de dépendance technologique délibérée vis-à-vis des partenaires américains puis européens, pour favoriser les débouchés économiques et la rentabilité des activités de défense.
Alors que AUKUS et le fiasco de la vente de sous-marins à l’Australie ont mis en évidence l’alliance stratégique anglo-saxonne dont Paris n'est pas partie prenante, la France cherche à trouver des nouveaux clients dans la région Asie-Pacifique. En signant aujourd’hui la vente de six Rafales, première partie d’une commande plus large de 42 appareils pour un montant de 8,1 milliards d’euros, Paris et Jakarta semblent engager un nouveau partenariat stratégique.
Israël a, depuis les accords d’Abraham, ses entrées dans le golfe Persique. La présence de Tsahal à quelques encablures des côtes iraniennes pourrait paradoxalement garantir l’équilibre de la paix entre les deux rivaux.
Dans une zone déjà sous tension chez le voisin Ukrainien, la Biélorussie a orchestré une déstabilisation sur le levier migratoire contre l’Union européenne, en réponse à une série de sanctions à son égard. Cette crise révèle la stratégie de la Biélorussie pour exister au niveau international, avec des capacités militaires limitées et une situation économique alarmante. Une guerre informationnelle pour tenter d’aggraver les dissensions dans l’UE et de nuire à son image, tout en permettant à Loukachenko de garder les rênes du pouvoir à Minsk.
Le conflit ouvert entre la Biélorussie (souvent nommée « la dernière dictature d’Europe ») et l’Union Européenne débuté en juillet 2021 s’apparente au duel entre David contre Goliath. La crise migratoire se jouant sur place augmente la tension des échanges entre ces États. Depuis sept mois, les autorités polonaise et biélorusse sont engagées dans un bras de fer qui fait resurgir de nombreux autres enjeux.
Rencontre historique. Israël et les Émirats arabes unis ont écrit un nouveau pan de l’Histoire lors de la première visite d’un président israélien aux Émirats arabes unis. Le rapprochement de ces deux pays, depuis deux ans, ouvre la voie à un néo Moyen-Orient.
Ce mardi 25 janvier, un accord-cadre entre l’Australie et l’OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en Matière d’Armement) est entré en vigueur. Un tel accord, pouvant paraître surprenant au regard de l’actualité récente, permettra à Canberra de s’investir plus profondément dans les programmes d’équipements de défense européen.
Un fournisseur (et non un client) qui annule une commande de 6,4 milliards de dollars au prix catalogue et un client qui diffuse en représailles une vidéo sur YouTube pour matérialiser des défaillances de son fournisseur : ce sont les derniers éléments d’une querelle qui remonte déjà à plusieurs mois, même si tout avait bien commencé. Revenons en arrière…
Les capacités aéronavales du chasseur construit par Dassault Aviation sont actuellement à l’essai en Inde, et plus précisément de la base aéronavale INS Hansa située à Goa, sur la côte Ouest du pays.
Depuis quelques années, la Chine enchaîne les annonces et les tests de technologies militaires : missile hypersonique, avion de 5ᵉ génération (J-35), chasseur furtif lourd (J-20), drone furtif ou encore l’augmentation considérable du nombre de navires de la marine chinoise. Retour sur les enjeux des industries militaires chinoises, qui talonneraient les États-Unis.
L’avionneur européen annonce ce mardi 18 janvier 2022 la signature d’un protocole d’accord avec la ville de Chengdu pour l’ouverture d’un centre de recyclage. Une première pour Airbus sur le sol chinois alors que ce savoir-faire était jusqu’alors cantonné sur des sites français et espagnols.
Alors que la doctrine militaire de l’OTAN prévoit depuis maintenant plus d’un an un retour aux conflits de haute-intensité pour la première fois depuis la fin de la Guerre Froide, que les tensions en Mer de Chine et en Ukraine s’exacerbent, et que le Cyber devient un champ de bataille à part entière, il nous semblait nécessaire d’en revenir à Clausewitz pour guider nos stratégies futures.
Le virage technologique que représente la 5G aurait pu permettre à l’Union européenne (UE) de questionner sa souveraineté numérique et de passer un nouveau cap dans son développement politico-économique. Cependant, sur le sujet des télécommunications et de la 5G, l’UE n’a pas su faire corps pour défendre ses intérêts contre les géants de la Tech américains et asiatiques. Alors que le cyber s’est imposé comme enjeu de défense majeur, comment expliquer cette absence de vision stratégique en Europe ?
Le 22 novembre 2021, un convoi de l’armée française provenant de la Côte d’Ivoire a été bloqué par des manifestants au Burkina Faso à un endroit extrêmement stratégique, la « voie sacrée ». Filmée et partagée, cette manifestation révèle une nouvelle fois la puissance de la guerre informationnelle sur laquelle insiste la vision stratégique du Chef d’État-Major des Armées.
Le 3 décembre, la France se félicitait d’avoir réussi à vendre 80 avions Rafale aux Émirats Arabes Unis (EAU). Mais cela pourrait ne pas avoir plu à tout le monde : une mystérieuse source a initié une opération d’influence afin de dresser l’opinion contre cette vente. Décryptage.
En communiquant le 6 décembre 2021 sur le lancement du projet Maia Space développé par Ariane Groupe, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ne se limite pas à un effet d’annonce. Il remet en question l’ensemble de la stratégie spatiale européenne développée depuis 2014.
Après treize années de discussions, la signature d’un contrat de 80 Rafales entre Dassault Aviation et les Emirats arabes unis pour un montant de 17 milliards d’euros fait l’effet d’un rayon de soleil à la fin d’une année 2021 difficile pour l’industrie de défense française. Il s’agit comme le souligne Eric Trappier, président de Dassault Aviation, du contrat “le plus important jamais obtenu par l’aéronautique de combat française”.
Après un Dubai Air Show 2021 (DAS) mouvementé et majoritairement dominé par Airbus, Boeing cherche désormais à repositionner ses pions. L’intérêt de Lufthansa pour une commande de nouveaux 777X dans leurs versions cargo apporte une lueur d’espoir à l’avionneur de Seattle. La bataille pour le marché stratégique du cargo aérien s’intensifie.
Face à la menace chinoise, aussi bien économique, militaire que culturelle, les Etats-Unis souhaitent renforcer le contrôle des exportations sur des technologies à usage militaire, et imposer à ses partenaires ces restrictions. Une façon pour Washington de freiner l’essor économique et militaire chinois en formant une coalition d’Etats alliés. Mais aussi un premier pas pour éventuellement élargir le champ des secteurs sujets à cet export control.