690 000 livres sterling pour les satellites britanniques

Le gouvernement britannique a mis en œuvre une nouvelle stratégie pour s’imposer sur le marché des services en orbite. Lancée le 23 décembre 2024, cette initiative vise à placer le Royaume-Uni et ses entreprises à la pointe d’un secteur en pleine expansion, dont la valeur est estimée à 14 milliards de dollars d’ici 2031.

Le 23 décembre 2024, le ministère britannique de la Science, de l’Innovation et de la Technologie a financé un groupe d’entreprises à hauteur de 690 000 livres sterling (869 000 dollars). Le but est de les accompagner dans l’élaboration d’un cadre réglementaire. Ce dernier porterait entre autres sur les opérations de rendez-vous et de proximité orbitaux (RPO). Évalué à 14 milliards de dollars d’ici à 2031 selon Northern Sky Research, ce marché est encore largement sous réglementé. Ce consortium regroupe des filiales britanniques d’entreprises internationales : Astroscale (Japon), ClearSpace (Suisse) et D-Orbit (Italie).

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie visant à garantir l’insertion sur le marché des services satellitaires à ses entreprises en instaurant un cadre réglementaire choisi. Si ces entreprises parviennent à influencer la création de la règle, elles se seront adaptées avant les autres et seront ainsi  plus aptes à pénétrer le marché. Cette approche permettrait également de stimuler le développement du marché en réduisant les incertitudes juridiques. Celles-ci portent notamment sur les accords de licences, la gestion des débris spatiaux et le ravitaillement en orbite.

Ce cadre réglementaire permettrait au Royaume-Uni d’y jouer un rôle actif. En parallèle, certaines entreprises nationales participent déjà à son expansion. Par exemple, Astroscale prévoit une mission de désorbitation d’un satellite OneWeb en 2026, tandis que ClearSpace collabore avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour retirer un satellite d’imagerie.

David Salgado

 

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