Le français EDF officialise son entrée dans un projet de barrage hydroélectrique de 520 millions d’euros à Madagascar. Ce dernier a été confirmé le mercredi 23 avril par les chefs d’État malgache et français lors de la visite d’Emmanuel Macron sur l’île.
L’entreprise EDF, par l’intermédiaire de sa filiale EDF Renouvelables, prévoit d’acquérir une participation de 37,5 % au sein du capital de la Compagnie Générale d’Hydroélectricité de Volobe (CGHV), le consortium chargé de la réalisation du barrage. D’une capacité de 120 mégawatts, le complexe hydroélectrique, qui devrait être opérationnel d’ici 2030, représente un espoir pour un pays où seulement 36 % des habitants ont accès à l’électricité contre 50 % en moyenne en Afrique. Concrètement, il devrait permettre l’accès à l’électricité à près de 2 millions de personnes et réduire les fréquentes coupures qui paralysent la capitale Antananarivo.
Ce barrage incarne les défis et les opportunités de la transition énergétique en Afrique. Pour EDF, c’est l’occasion d’affirmer son expertise en hydroélectricité, qui représente 9,1% de son mix énergétique mondial, tout en sécurisant un projet d’envergure. Sur le plan géopolitique, la France renforce sa présence face à la Chine, qui finance aussi des infrastructures énergétiques malgaches, comme le barrage hydroélectrique d’Ikopa.
Melissa Mey
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