Le 3 mars 2025, la banque française a noué un partenariat avec la société alliée de Trump, Palantir Technologies Inc. Le but est de déployer la solution Palantir Foundry au sein de ses banques de détails afin de lutter contre la criminalité financière. Un choix qui étonne alors que l’Europe cherche à valoriser sa souveraineté et s’émanciper de la tutelle économique américaine.
Fondée en 1864, la Société Générale est une grande banque française active dans la banque de détail, l’investissement et la gestion d’actifs. Comme toute structure française et européenne, elle est soumise par ses régulateurs à des impératifs de conformité. Cette collaboration permet à la banque d’intégrer à ses processus des algorithmes d’apprentissage et des outils de gestion des risques en termes de criminalité financière, de blanchiment d’argent et de fraude.
Palantir a été fondée en 2003 avec le soutien de la CIA. Aujourd’hui très connectée au Pentagone et aux agences de renseignement américaines, elle fournit des outils aux services américains. Depuis l’élection américaine, son cofondateur, Peter Thiel, allié de Donald Trump, a renforcé ses liens avec l’administration, faisant de Palantir un acteur clé de la surveillance et du renseignement aux États-Unis.
Si l’obligation de résultat de la banque ne souffre d’aucune critique, c’est le choix qui étonne et s’inscrit comme un élément dissonant pour une société française de cette envergure. C’est d’autant plus le cas que des alternatives technologiques françaises ou européennes existent, avec une volonté pourtant exprimée de la France et de l’Europe d’indépendance et de souveraineté.
Il est à noter que Peter Thiel – qui juge la démocratie incompatible avec la liberté – serait le point de contact historique entre Elon Musk et Donald Trump. L’ancien Directeur Sûreté de la Société Générale n’est autre que le Général (2S) Antoine Creux, ancien numéro un de la Direction du Renseignement et de la Securité de la Défense (DRSD), remplacé en juillet 2024 par le Général (2S) Corentin Lancrenon, ex-chargé des opérations au sein de la DGSE. Enfin, si certains services français avaient déjà noué des contrats avec Palantir, ils ont récemment cherché à remplacer cette solution en tentant de faire appel à des acteurs français.
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