« Les producteurs » est le dernier volume d’une trilogie qui questionne le lecteur sur la propension à user du storytelling dans une société ultra-connectée. Sliv, le personnage principal, veut réorienter la mission du Comité Exécutif du Consortium de Falsification du Réél (CCFR), qui doit intégrer le rôle d’Internet et des réseaux sociaux au sein d’une population en quête de divertissement et de justification.
« On est dans un monde où tout est faux. Il faut compter avec une part de manipulation, de désinformation qui va aller croissante. »
Au travers de ce tome, Antoine Bello évoque la distinction entre la réalité et les histoires que l’on se raconte. Car nous nous racontons tous des histoires, en fonction de nos intérêts, de notre position, de nos enjeux. L’échange disparait peu à peu pour laisser place à une forme de storytelling, qui nous attire, tel est son but premier en marketing. Or, avec l’avènement d’internet, il devient très facile de mentir, de falsifier et de transformer la réalité. Au fil de la lecture, on se met à penser que la réalité est morte, que tout est faux.
L’objectif de l’auteur est justement de nous faire prendre conscience de la part importante de désinformation dont fourmille internet. Il tente aussi de l’expliquer, en passant par les sciences cognitives, la psychologie, les sciences modernes.
Dans "Les producteurs", on parle aussi de big data et d’intelligence artificielle, d’utilisation d’algorithmes pour créer des blockbusters… Sujets à la mode mais ô combien intéressants. Par ailleurs, Antoine Bello nous promet un prochain roman qui comportera beaucoup d’IA. De quoi nous réjouir.
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