En ce début de semaine, le Portail de l’IE passe une nouvelle fois au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité la semaine passée. Au programme : Kevin Spacey, le Kazakhstan, et Sony Leaks !
Bonne lecture !
- Pierre-Olivier Rouaud, « Kazakhstan, la Terre du Milieu », L'Usine Nouvelle (19/04/2015)
A l'orée de la réélection de son président Noursoultan Nazarbaïev en poste depuis 30 ans, le Kazakhstan voit son statut évoluer. Habitué à une croissance de son PIB aux alentours de 6% depuis une dizaine d'années, un certain ralentissement se fait sentir en raison de matières premières toujours plus chères et d'un retard pris dans les grands chantiers énergétiques. Berceau de nombreux investissements américains et européens, le Kazakhstan est sujet à des disputes d'influence entre la Chine et la Russie. Inclu dans le giron historique de cette dernière, le pays cède cependant aux charmes de Pékin qui promet 23 milliards de dollars d’investissements. Le jeu géopolitique d'Astana dans les années à venir promet d'être passionnant…
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- Véronique Richebois, « Kévin Spacey s'empare de tout l'Espace », Les Echos (17/04/2015)
La publicité et le marketing comme arme au service d'un produit. Renault, s'est récemment attaché les services de l'un des acteurs les plus populaires de sa génération : Kevin Spacey. Frank Underwood pour les intimes, à l'instar d'un Georges Clooney pour Nespresso, a pour but de changer l'image de marque du produit qu'il représente, rien que par sa présence. Entre stratégie et publicité, le but pour Renault est de construitre une image de marque reconnue et identifiée par le public. En intégrant l'acteur au processus de création (scénario, réalisation, montage) pour un montant de 5 millions d'euros, les deux parties se félicitent d'un partenariat gagnant-gagnant au service de leur image et de leur côte réputationnelle. Si ce type de procédé n'est pas nouveau, les ambassadeurs de marques ont semble-t-il un bel avenir devant eux.
- Serge Leblal, « Avec le rachat d'Alcatel par Nokia, la France perd un vrai champion numérique », Le Monde Informatique (15/04/2015)
Encore un constat d'échec pour la France. Le paysage industriel et technologique français vient de se séparer de l'un de ses fleurons. Nokia, division mobile de Microsoft depuis 2014, a en effet fusionné avec Alcaltel-Lucent pour la création d'une nouvelle société, Nokia Corporation, qu'elle détient à hauteur de 66,5%. C'est grâce au plan Shift, porté par Michel Combes, et au prix d'une restructuration douloureuse qu'Alcatel-Lucent avait rencentré ses activités sur les réseaux IP et les accès haut débit. Avec cette fusion, on assiste à la création d'un champion des télécoms lorgnant sur la 5G, les réseaux virtualisés, le cloud, l'analyse des données réseau, ainsi que les capteurs et l'imagerie. Une belle opération pour les investisseurs, mais qu'en est-il des ambitions stratégiques de la France ? Et surtout, quel avenir pour les activités de production françaises ?
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- Jean Elyan, « Sony Pictures : Des milliers de mails et documents confidentiels dévoilés », Le Monde Informatique (17/04/2015)
L'affaire Sony Pictures continue ! Wikileaks a récupéré puis mis en ligne au travers d'une base de données directement consultable, les documents et courriers volés lors des piratages de la fin d'année 2014. C'est la première fois qu'une entreprise, qui plus est de divertissement, est exposée de la sorte pour ses pratiques. Ses relations avec la Maison Blanche, le complexe militaro-industriel américain, mais aussi sa capacité à influer sur les lois sont décriées. La diffusion s'était auparavant effectuée de manière anarchique par les hackeurs, c'est pourquoi sur le même principe que les précédentes révélations, The Sony Archives a pour but de faciliter l'accès, l'analyse et le traitement à une vaste quantité de documents. De quoi nous préparer à de nouvelles révélations ?
- Tom Goodwin, « You Don’t Need A Digital Strategy, You Need A Digitally Transformed Company », Techcrunch (18/04/2015)
Quelle place pour la stratégie digitale au sein d'une entreprise ? Tom Goodwin repense l'existence même en décidant de la déclarer obsolète… Elle est ou elle n'est pas. Le point commun de tous les grands succès entrepreneuriaux de ces dernières années est que l'activité était pensée autour du digital. Intégrer un pan digital à une activité qui n'en est pas issue ne la rendra pas plus attractive ou disruptive. Le mot lui même n'est pas adapté. Ce qu'il faut, c'est se réimaginer autour des technologies que notre temps offre.