[A voir] – Arte enquête sur une nouvelle guerre économique : l’art

On en vient à regretter l’obsolescence programmée : plus que quelques jours pour comprendre comment le marché de l’art est devenu en l’espace de quelques années le théâtre d’une guerre économique inlassable entre ses différents acteurs. Artistes, revendeurs, pilleurs, entreprises, États : l’objet artistique transcende son existence et cristallise désirs et velléités géopolitiques.

Quoi de mieux pour entrer dans le vif du sujet qu’un cas d’école ?

© AFP/ FRANCOIS GUILLOT

En février 2009, deux scupltures en bronze chinoises provenant du Palais d’été de Pékin présentées au sein de la collection d’Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé suscitent l’ire du gouvernement et de la population chinoise. Vendues aux enchères par la société Christie’s, la Chine réclame leur restitution arguant de leur vol en 1860 lors de la destruction de ce même palais par l’armée française.

Après une vente à 28 millions d’euros avortée par la fausse promesse d’achat de la part d’un ressortissant chinois, celles-ci sont rachetées par François Pinault à travers Christie’s, qu’il détient. Le propriétaire et ancien Directeur de Kering a alors en tête de les rendre à la Chine, ravie de laver une humilitation nationale et de prouver sa puissance économique. Mais pas à n’importe quel prix. Ces sculptures, devenues un instrument de négociation, permettent à Christie’s d’obtenir une licence commerciale l’autorisant à s’implanter dans l’Empire du Milieu quelques semaines après leur restitution.

Un cas d’école vous disait-on !

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Olivier Larrieu