Même en plein cœur de l’été, le Portail de l’IE passe au crible de l’intelligence économique les sujets qui ont fait l’actualité la semaine passée.
Bonne lecture !
- O. B.-K., « Cash machine », Le Canard enchaîné (17/08/2016)
Les manigances de l'ami Google… Ou plutôt d'Alphabet, la maison-mère, mais on a du mal à s'habituer au changement de nom. Le Canard, plutôt déchaîné sur le coup, souligne les défaillances d'une Union Européenne désunie sur le plan fiscal.
En effet, Google, facture ses services depuis l'Irlande, présentant des avantages fiscaux non-négligeables. Résultat, en 2015, Google France ne paie que 6,7 millions d'euros au d'impôt sur les sociétés. Michel Sapin, lui, réclame 1,6 milliard à la société, mais sans trop y croire.
Heureusement, Margrethe Verstager – commissaire à Bruxelles – veille, et déclare « vouloir concentrer toute son énergie pour tenter de remetre les "GAFA" sur les rails », selon le palmypède.
Sur le même sujet :
- Pixels, « Le géant de l'informatique Oracle finance une organisation anti-Google », LeMonde.fr (22/08/2016)
On a connu tentative de destabilisation plus subtile. Pour deux entreprises en conflit ouvert toutefois, rien de surprenant.
Alors que leur nom était maintenu secret, le magazine Forbes découvre que la société de gestion de base de données fondée par Larry Ellison et Mark Hurd est derrière l'organisation américaine Campaign for Accountability créée en 2015. Si elle a pour vocation « d'exposer les mauvais comportements », elle tout de même a ouvert un chapite entirement dédié à Google et ses activités de lobbying : le Google Transparency Projet.
Et qui retrouve-t-on associé à ce projet ? Le journal The Intercept de Glenn Greenwald, le journaliste derrière les fuites d'Edward Snowden. Bref, l'artillerie lourde. Toutefois, on comprend que la perte d'un procès à 9 milliards de dollars puisse donner la dent dure.
- Nathalie Devillier, « Pokemon Go ou la chasse… aux données personnelles des joueurs », Rue89 et à peu près tous les médias de grande audience (21/08/2016)
Enfin ! Victoire ! Le scandale derrière le phénomène de mode du moment a enfin été trouvé par nos amis les medias. Et il aura fallu l'attendre : Rue89 et Le Nouvel Obs commençaient à désespérer et n'alimentaient même plus leur page dédiée.
Toutefois, qui eut crû que cela vienne du patron de la société d'édition Niantic, John Hanke. Et surtout qu'il porte sur le sujet le plus ignoré depuis l'avènement de notre Internet chéri : le vol de données personnelles. L'émoi ne vient pas des pratiques de sociétés comme Google, Facebook, Apple, Amazon – et j'en passe – mais l'on souligne enfin les clauses abusives allant bien au-delà des besoins de fonctionnement, de la conservaton des données, de l'espionnage quoi.
Bref on marche sur la tête et on aimerait que la prise de conscience aille au-delà de la simple chasse aux sorcières effectuée contre une application à la mode.