La SNCF est en passe de signer son premier contrat d’intégration d’une technologie basée sur la blockchain, visant à gérer les documents d’habilitation de son personnel. Le partenaire choisi, la startup marseillaise KeeeX, est spécialiste de ce domaine et des solutions d’authentification.
L’idée
d’intégrer la blockchain au fonctionnement de la SNCF émergeait déjà en
2017 pour des sujets de traçabilité et de dématérialisation, en vue de
l’amélioration de la sécurité ferroviaire. Le partenariat avec KeeeX
était déjà mentionné,
avec notamment l’explication de son expertise sur
l’authentification reliée à la blockchain : des
« fichiers augmentés » au sein d’un écosystème inviolable et
auditable.
Les « fichiers augmentés » sont issus de la compilation de fichiers numériques de base (contenant l’information à lire par un opérateur) avec les métadonnées d’exploitation (les liens de ce fichier avec d’autres, sa place dans un processus, ses mots-clés) et avec les métadonnées de confiance (intégrité du document, source, date et preuve d’existence sur une blockchain). L’intégrité du document est prouvée par une empreinte cryptographique unique.
Son usage premier sera la gestion des habilitations du personnel,
notamment les certificats permettant aux opérateurs d’accéder à
certaines parties du réseau. D’autres utilisations sont prévues, comme
notamment la coordination globale des transports en France, qui
permettrait de réserver un voyage sur une plateforme et grâce à un
billet unique. L’enjeu serait alors de coordonner tous les opérateurs
(SNCF, RATP, compagnies aériennes, VTC…). Une autre application
concrète pourrait permettre de gérer la maintenance des équipements et
trains de la SNCF via un « carnet d’entretien digital »
sécurisé et partagé.
Déjà partenaires
de Thalès, EDF, Orange et la Société Générale entre autres, la start-up
KeeeX affiche donc la SNCF comme nouveau partenaire de taille.
Adam Thongsavarn