Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) souffle aujourd’hui ses 60 bougies. Spécialisé dans l’étude des sols et des sous-sol français, il a réalisé de nombreuses études sur le territoire national et de par de le monde et a ainsi acquis une importance stratégique pour l’État. Aujourd’hui encore, de nombreux sujets sont étudiés par cet institut.
Créé le 23 octobre 1959, cet Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) a pour but l’exploration de diverses thématiques scientifiques pour des applications industrielles mais aussi culturelles. On y retrouve des sujets comme la géologie, les ressources minérales ou encore la gestion des espaces souterrains et des eaux. Fortement inscrit dans les enjeux nationaux, le BRGM est placé sous la tutelle du ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation, du ministère de la Transition écologique et solidaire, et du ministère de l'Économie. Aujourd’hui sous la présidence de Mme Michèle Rousseau, le BRGM concentre ses activités dans plus de 40 pays dans le monde.
Depuis sa création en 1959, le BRGM a connu de nombreux succès dans ses différents domaines d’activité. Dès 1971, ce dernier crée une cartographie des forages et des sous-sols français sous la forme d’une banque de données qu’il continue à alimenter depuis (800 000 forages et travaux souterrains) pour l’exploitation par des tiers. Une année plus tard, il a l’opportunité d’analyser un échantillon de roche lunaire ; preuve de son importance grandissante au fil du temps. En 1975, en raison des forts enjeux miniers français, l’État confie au BRGM la réalisation de l’inventaire minier du pays. Ce programme sera suivi en 1982 d’un projet en géologie profonde mais aussi de la création, une année plus tard, de l’institut mixte de recherche en géothermie. En plus d’autres réalisations importantes, l’EPIC a réussi à obtenir le Label Institut Carnot en 2006 et ainsi faire partie d’un réseau de recherche transverse avec le monde socio-économique.
Aujourd’hui le BRGM bénéficie d’une visibilité accrue dans notre société via sa participation à divers événements, dont la Fête de la science qui a eu lieu dernièrement. La vulgarisation de ses activités, visant à toucher le public français, permet une communication accrue sur des sujets peu visibles pour les non-initiés. Toujours plus ancré dans des projets stratégiques français, le BRGM est notamment inscrit dans la réalisation d’un rapport concernant les ressources françaises en lithium ou encore dans le retraitement des déchets miniers afin d’en retirer des matières utilisables. Notamment utilisé dans la batterie des voitures électriques, le lithium se révèle être d’une importance stratégique pour l’effort de transition énergétique et écologique à l’échelle nationale et européenne. De plus, une estimation de la quantité présente sur le sol français permettrait d’obtenir des informations concernant une possible indépendance sur ce matériau. Le retraitement des déchets comporte quant à lui des enjeux économiques et environnementaux portés par les ministères associés. Encore peu connu du grand public, le BRGM s’intègre de plus en plus dans la stratégie française d’exploration et d’exploitation de son territoire souterrain. Après 60 ans d’histoire, celle du BRGM continue encore à s’écrire et à marquer le patrimoine géologique et minier français.
Alexandre Simeray