Alors que le Brexit est effectif depuis quelques jours, la Macif s’est portée à l’achat de la branche française de l’assureur britannique Aviva. Associée à l’Afer, Aviva France, aurait pu être racheté par un fonds étranger du fait de la mise en vente de la branche. Une possibilité qui n’avait pas manqué d’inquiéter l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ainsi que le gouvernement. L’offre de la Macif pourrait permettre de sécuriser un peu plus l’épargne française.
L'Association Française d'Épargne et de Retraite (Afer) pourrait de nouveau se trouver sous pavillon français. Association d'épargnants dont la finalité est de défendre leurs intérêts en permettant de souscrire un contrat de groupe meilleur marché, elle est pionnière dans le domaine étant la première à avoir commercialisé des contrats à versements et retraits libres. Elle compte 760 000 adhérents et gère 60 milliards d’euros d’encours. Cela en fait un acteur important, 7ᵉ ou 8ᵉ selon les classements du secteur en France.
Associée depuis 44 ans à Aviva France pour la distribution du contrat Afer, l’association a pris acte en août 2020 de la volonté de la société mère britannique Aviva, de se séparer de sa branche française. Alors que des rumeurs évoquent depuis septembre 2020 une possibilité de reprise par le fonds bermudéen Athora, la Macif a déposé une offre de rachat avec comme date butoir le 15 janvier prochain. Auparavant les autorités publiques s’étaient inquiétées que l’épargne de 760 000 Français puisse être contrôlée par un fonds comme Athora domicilié au Bermudes et contrôlé par le fonds américain prédateur Apollo .
Si la vente venait à se concrétiser, il s'agirait d’une bonne nouvelle pour la souveraineté française. En effet, en faisant l’acquisition de l’Afer, le groupe Macif pourrait permettre de faire repasser sous pavillon français un des fleurons de l’assurance-vie française et sécuriser un peu plus l’épargne des Français. L’assurance-vie étant le premier moyen d’épargne en France, selon la Fédération Française de l’Assurance, ce produit d’épargne représente plus de 1700 milliards d’euros.
Pierre-Guive Yazdani
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