Le 29 mai dernier, le club risques et sûreté de l’AEGE présentait la première cartographie jamais réalisée sur l’ensemble des ESSD du monde, à destination des professionnels du secteur et des entreprises françaises. L’événement fut aussi l’occasion d’échanger sur la nécessaire coopération entre l’État et les ESSD.
Le rôle des Entreprises de Services de Sécurité et de Défense (ESSD) est méconnu, souvent confondu avec celui d’entreprises paramilitaires telles que Wagner ou Blackwater. Loin de ces préjugés, les ESSD fournissent des services d’assistance, de logistique et de sécurisation de sites au profit d’entités privées. Pour l’État, elles seraient des auxiliaires intéressants pour des missions facilement délégables.
Ouverte par Thibault de Montbrial, les échanges ont porté sur les enjeux sécuritaires provoqués par la hausse de la criminalité et l’éclatement des conflits autour du monde. Dans ce contexte, le recours à des opérateurs privés pour des missions définies (surveillance armée ou non armée, logistique…) devrait être envisagé pour appuyer l’État dans ses missions régaliennes. A ce jour, le dialogue semble encore fermé avec les autorités, témoignant que cette culture propre aux anglo-saxons n’est pas encore comprise en France.
Hugues de Courrèges d’Agnos
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