Cela fait plusieurs mois que les 7 derniers intercepteurs construits par le chantier CMN pour la marine saoudienne sont prêts et toujours à quai. Les retards de paiement de l’Arabie saoudite sont tels que l’ODAS bloque aujourd’hui la transaction.
La raison de ce blocage est simple : l’ODAS ne parvient pas à se faire payer par les autorités saoudiennes. L’office français d’exportation d’armement (ODAS) est chargée de négocier et conclure des contrats d’armements au nom de l’État. Sur les 31 bâtiments de type HSI32 attendus, 24 ont été livrés par le chantier constructions mécaniques de Normandie (CMN). La commande totale se porte à 58 unités. Mais depuis les trois dernières livraisons, le paiement est toujours en attente. Si les chantiers navals cherbourgeois ont été visités par E. Macron le 19 janvier dernier, aucune suite à ce dossier sensible n’a été évoquée. L’affaire pourrait être confiée à une cour internationale d’arbitrage.
Cet événement intervient alors que le Rafale français est en pleine compétition avec le Typhoon de BAE systems pour remporter l’appel d’offre de l’armée de l’air saoudienne. Dans ce contexte, Paris doit saisir ce dossier d’une main de fer mais dans un gant de velours.
Hugues de Courrèges d’Agnos
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