Google, Facebook, Wikipédia, … à eux trois on peut estimer que ces sites comptabilisent dans le monde entier près de 700 millions de visiteurs par jour ; A lui tout seul Google représente en France plus de 90% des requêtes effectués sur un moteur de recherche en ligne.
Coté logiciel, Internet Explorer et Firefox se partagent à eux deux le marché des navigateurs. Pour l’accès Internet, Orange, Iliad (Free), SFR représentent plus de 80% des connections en France …
Et souvent dans chaque thématique, un site web récolte une grande partie, si ce n’est la totalité des visites : Wikipédia pour les encyclopédies, Google pour les moteurs de recherche, Doctissimo pour la santé, Aufeminin pour la femme, Boursorama pour la finance, Facebook pour les réseaux sociaux, Twitter pour le micro-blogging, etc.
Internet favoriserait-il alors les monopoles ? On peut en effet se le demander. Si, dans la vraie vie, « Abondance de biens ne nuit pas », on pourrait s’interroger si abondance de sources ne provoque pas l’émergence d’une seule ? L’infobésité nous pousserait-elle à une anorexie en matière d’outils ?
La simplicité et le manque d’information poussent en effet l’internaute à ne pas multiplier les sources. Mais cela se fait au détriment de l’information traitée. Cela signifie qu’une grande majorité des internautes se privent d’une large partie de l’information disponible. Je prends souvent cette comparaison en formation : Internet limité à Google serait comparable à une télévision reliée à des millions de chaînes mais activée par une télécommande avec un seul bouton.
Le monopole pousse au monopole ! En effet, la suprématie de Google incite paradoxalement à utiliser … Google. Par exemple les webmasters vont préférer les outils Google (Analytics, Ad planner, Ad words, etc.) susceptible d’améliorer leur référencement dans l’outil le plus utilisé du moment. De même les rédacteurs préféreront publier leurs vidéos sur Youtube (appartenant à Google) et leur blogs sur Blogger (idem) pour assurer plus de visibilité sur Google.
La seule solution est donc la formation voire l’éducation des internautes. Internet ne favorise pas les monopoles, mais peut-être que les internautes ou leur méconnaissance du Web et de son fonctionnement y poussent ?