En pleine période de crise économique, l’amélioration de la compétitivité française est devenue un enjeu majeur auquel doit faire face le nouveau gouvernement. La réduction des déficits et l’amélioration de la balance commerciale française apparaissent ainsi comme deux objectifs indissociables.
Ainsi, le 12 septembre dernier, Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur, a présenté son plan d’action pour accroître la compétitivité des entreprises françaises à l’export. Vraie révolution pour certains, ajustement à la marge pour d’autres. L’objectif affiché est néanmoins ambitieux : le retour à l’équilibre de la balance commerciale française pour 2017 (hors matières premières).
Le déficit de notre balance commerciale pose plusieurs questions sur le système français de soutien à l’export : quels sont les problèmes rencontrés par les entreprises? Quelles mesures prendre pour améliorer le dispositif national? Quelles méthodes sont utilisées par nos voisins mais néanmoins concurrents?
Plusieurs membres de l’Ecole de Guerre Economique ont étudié pendant neuf mois le système français pour tenter de répondre à ces questions. Après avoir disséqué notre dispositif d’export pour comprendre ses failles et ses carences, ils ont mené une étude comparative des différents dispositifs nationaux d’export de l’Allemagne, du Brésil, de la Chine, des Etats-Unis, du Mexique ou encore de la Suisse. Leur rapport intitulé « La France de l’export en 2015? » nous livrent leurs réflexions sur le sujet et leurs propositions dans le but d’améliorer notre compétitivité à l’international.
Au cours de leur étude, ils ont notamment interrogé plusieurs personnalités pour comprendre les difficultés et trouver les moyens d’améliorer les performances françaises. Claude Revel, spécialiste de l’Intelligence Economique et responsable du Centre Global Intelligence & Influence de Skema Business School avait été interrogé dans ce cadre. Le 20 septembre dernier, Nicole Bricq confiait justement à Claude Revel une mission sur les capacités d’influences françaises dans le domaine des normes. Même si ce travail nous rappelle étrangement celui de Nicolas Tenzer sur « l’expertise internationale » en 2008, espérons que ce futur rapport porte les germes d’une action française renouvelée et offensive à l’international.