Revue de presse du 25 décembre 2017

Comme chaque semaine, le Portail de l’Intelligence Economique revient sur les actualités de la semaine pour en extraire l’essentiel. Au programme, de la semaine : Uber contre l’Union européenne, Airbus et Apple menacés par de nouvelles polémiques, le rapprochement entre Gemalto et Thalès et le nécessaire dialogue entre acteurs privés et publics en matière de sécurité. Bonne lecture, et joyeux Noël !

 La Cour de justice de l’Union européenne a statué : Uber est « un prestataire de services de transport »   car son offre « ne se résume pas à un service d’intermédiation ». Par conséquent son activité peut être   soumise aux mêmes réglementations que celles imposées aux taxis par les Etats Membres. Une   décision saluée par le gouvernement français. En pleine réflexion sur  sa position face à l’économie   collaborative, la Commission a accueilli favorablement le verdict. Cependant elle en limite les effets à UberPop et au secteur des transports.  


 Une nouvelle affaire touche l’entreprise Airbus : le Koweït enquête sur un contrat de près de 1 milliard   d’euros concernant la vente de 30 hélicoptères Caracal en août dernier.

 Le Premier ministre aurait diligenté l’enquête,  et demandé au bureau des audits de l'Etat de vérifier tous   les documents en lien avec le contrats.


Le Ministre de l’Intérieur, a loué la coopération entre le public et le privé sur le marché de la sécurité intérieure où la France doit se situer en pointe. Pour arriver à cette objectif Gérard Collomb souhaite créer un réseau fédérant les directeurs de la sûreté des entreprises et les hauts cadres du Ministère de l’Intérieur dans l’optique de partager les informations sensibles. L’ex-Maire de la Ville de Lyon a également ajouté que pour améliorer la sécurité en France, il était nécessaire de creuser un peu plus le sillon de la co-construction de la sécurité entre public et privé.


 Après que certains utilisateurs de l’Iphone 6S aient constaté qu’en changeant la batterie de leur téléphone ses   performances s’amélioraient,  Apple a été contraint d’avouer qu’il ralentissait volontairement les anciens Iphones.   L’entreprise a alors affirmé avoir agit ainsi afin d’augmenter l’autonomie des téléphones, puisqu’une mauvaise   interaction entre les composants de la batterie serait susceptible d’éteindre subrepticement le téléphone. En   d’autres termes, réduire la puissance de la batterie permet de réduire les risques d’une mauvaise interaction. Bien que l’explication de l'entreprise ait été jugée crédible par les experts, cette affaire démontre un manque de transparence qui pourrait être pris comme une manipulation du consommateur. En effet, la prompte obsolescence des Iphones, dont l’autonomie constitue une cause partielle, poussait jusque là les clients à changer de marque de téléphone.


 Le 17 décembre, Thales et Gemalto annonçaient avoir trouvé un accord de rapprochement. Alors que tous les   médias se focalisaient, quelques jours plus tôt, sur un possible rachat du leader de la carte à puce par Atos, cette   annonce de rapprochement constitue un coup de théâtre dans le dossier Gemalto. Il faut dire que cet accord n’est   pas anodin car les deux entreprises avaient déjà commencé très discrètement des négociations, restées jusqu’ici   à un stade intermédiaire.

Mais les choses sont allées très rapidement : le 11 décembre, quand Atos publie son Offre Publique d’Achat, Thales accélère ses négociations et parvient à un accord avec le géant des cartes puce. Cette acquisition permet au groupe Thales d’avoir accès à un marché de sécurité digitale en pleine croissance et de s’installer par la même occasion parmi les trois leader du marché avec un chiffre d’affaire de 3.4 milliards.